Le 25 novembre les États-Unis et la Russie ont organisé une rencontre inopinée à Abu Dhabi entre le secrétaire américain à l'armée de terre Daniel Driscoll et des responsables russes dans un contexte où l'administration du président Donald Trump promeut fermement un plan de paix visant à mettre fin au conflit en Ukraine.
Un responsable américain a confirmé la rencontre mais n'a pas précisé la composition de la délégation russe. M. Driscoll devrait également rencontrer des responsables ukrainiens à Abu Dhabi.
Cette tentative diplomatique intervient alors que les États-Unis et l'Ukraine tentent de réduire les différends liés au nouveau plan de paix de 28 points publié qui a surpris les responsables américains européens et ukrainiens. Ce plan exige que Kiev céde davantage de territoire accepte des restrictions militaires et abandonne l'adhésion à l'OTAN.
Ces clauses sont considérées par l'Ukraine comme presque une capitulation en particulier dans le contexte où Kiev vient de subir une attaque de missiles et de centaines d'avions sans pilote qui a fait au moins 6 morts.
Le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu'après les échanges à Genève le projet avait été réduit à 19 points et inclus de nombreux éléments qu'il juge raisonnables mais que des questions sensibles devaient encore être discutées directement avec le président Trump. Il a souligné que le processus de finalisation du document serait très difficile.
Du côté russe le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que le plan proposé par les États-Unis pourrait devenir une 'bonne base' pour les négociations futures. Pendant ce temps en Europe le président français Emmanuel Macron a averti que l'objectif de paix doit aller de pair avec le respect du choix de l'Ukraine et ne peut pas être une capitulation. Il a affirmé que seuls les Ukrainiens avaient le droit de décider du niveau de concession territoriale et a rejeté l'imposition de limites de capacité militaire à Kiev.