Le 23 novembre le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré que Washington ne devrait pas trop valoriser son rôle sur la scène internationale car de nombreux problèmes peuvent être résolus sans la participation des États-Unis. S'adressant à la presse en marge du sommet du G20 le week-end dernier il a souligné que 'l'économie mondiale se déplace hors des États-Unis'.
Les États-Unis n'ont pas assisté au sommet du G20 qui s'est tenu à Johannesburg en Afrique du Sud. Le président américain Donald Trump a annoncé un 'abandon' du sommet laissant un vide notable à la plus grande économie du monde et suscitant des débats sur l'avenir de la coopération multilatérale.
Washington a également déclaré qu'il ne pourrait publier que le résumé du président après la conférence car les États-Unis n'y ont pas participé. Malgré cela le G20 a néanmoins publié une déclaration commune le 23 novembre.
Le Premier ministre Carney a déclaré que cette conférence rassemble des pays représentant les 3/4 de la population mondiale les 2/3 du PIB mondial et les 3/4 du commerce international - même sans la présence officielle des États-Unis. Il a ajouté qu'il s'agissait d'un rappel que le centre de l'économie mondiale se déplace.
Selon le Premier ministre canadien les décisions prises lors de la conférence restent importantes malgré le boycott américain. Il a souligné que le Canada cherche également à renforcer ses relations avec de nombreux pays dont l'Afrique du Sud l'Inde et la Chine.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa avant la conférence a affirmé que le G20 'allait de l'avant' et 'ne serait pas intimidé' tout en qualifiant la décision américaine de boycotter la réunion de'malheur'.
M. Maksim Oreshkin - l'assistant du président Vladimir Poutine chef de la délégation russe à la conférence - a estimé que l'événement était un succès. Il a déclaré que la délégation russe avait eu « de nombreux échanges constructifs » avec des pays « amicaux » et a reçu un certain nombre de propositions de coopération économique et de projets communs de pays « hostiles ».