Le 24 novembre Washington et Kiev ont annoncé avoir convenu de construire une 'zone de paix ajustée' après le dialogue de Genève. Cette décision intervient après que le plan de 28 points proposé par les États-Unis a inquiété l'Ukraine et ses alliés européens.
Le plan initial des États-Unis exigeait que l'Ukraine céde davantage de territoire acceptait des restrictions militaires et abandonne la possibilité d'adhérer à l'OTAN.
Les alliés européens ont rédigé des propositions distinctes dans lesquelles l'arrêt temporaire du conflit à la frontière actuelle et l'ajout d'une garantie de sécurité selon le modèle de l'OTAN soutenu par les États-Unis.
Moscou a rejeté la version européenne affirmant qu'elle n'était pas constructive même si elle considérait certains contenus de la proposition américaine comme acceptables.
La pression exercée par Washington pour décider de faire une forte pression sur Kiev dans un contexte où M. Zelensky est confronté à des difficultés intérieures et où la Russie obtient un avantage supplémentaire sur le champ de bataille. Une partie du peuple ukrainien s'inquiète du fait que le plan des États-Unis soit « marchand ». M. Trump a écrit qu'il y avait peut-être des progrès mais a conseillé de 'ne pas croire tant que vous ne le voyez pas'.
Après les négociations il n'y a pas encore d'informations sur la manière de traiter les questions clés telles que la garantie de la sécurité face au risque de la Russie ou les ressources de reconstruction de l'Ukraine.
Certains dirigeants européens reconnaissent que le processus a encore beaucoup à faire. Le chancelier allemand Friedrich Merz estime que les résultats à Genève ne sont que 'temporaires' tandis que le Premier ministre polonais Donald Tusk a souligné que l'accord ne doit pas affaiblir l'Ukraine ou l'Europe. Le Premier ministre britannique Keir Starmer estime que l'objectif final reste une paix juste et durable.
La situation sécuritaire s'est poursuivie lorsque la ville de Kharkiv a subi une attaque d'avions sans pilote (drone) qui a fait quatre morts. M. Ihor Klymenko a déclaré que les victimes appartenaient à la même famille seuls les enfants et le père ont survécu.
De l'autre côté de la frontière la défense aérienne russe a abattu un drone en direction de Moscou perturbant les opérations de trois aéroports. Une attaque de drone a également provoqué la panne de courant de milliers de personnes près de Moscou.
Le Kremlin a déclaré qu'il n'acceptait pas la proposition de l'Europe tandis que le président Vladimir Poutine a estimé que le plan américain pourrait être une base de négociation si Kiev acceptait. Cependant il a averti que la Russie irait plus loin si le plan était rejeté.