Le 18 novembre le ministre russe des Finances Anton Siluanov a fait une declaration ferme affirmant que le ministere des Finances utiliserait des mesures « similaires » pour riposter immediatement si les biens russes etaient confisques par l'Occident.
M. Siluanov a revele un detail important qui montre le niveau de preparation de Moscou : un projet juridique pour des mesures de represailles a ete prepare.
Des mesures similaires seront utilisees. Un projet de telles mesures a ete prepare dans le cas ou les pays occidentaux prendraient des mesures hostiles' a-t-il declare devant la presse. Il a souligne que ce paquet de mesures faisait partie des propositions officielles de la Russie qui n'attendaient que le moment de l'activation.
Cette declaration a ete faite comme un avertissement direct immediatement apres que des informations de Bruxelles ont montre que l'Union europeenne (UE) accelere le processus visant les actifs russes. La presidente de la Commission europeenne (CE) Ursula von der Leyen vient d'envoyer une lettre aux Etats membres pour elaborer des propositions officielles sur le traitement de ces actifs bloques afin de soutenir l'Ukraine.
Dans la lettre Mme Ursula von der Leyen propose 3 options controversees : la confiscation des biens bloques sous le nom de 'fonds d'indemnisation' demandant aux Etats membres de contribuer volontairement ou d'emettre la dette commune de l'UE. La decision finale sur cette question extremement sensible devrait etre prise lors du sommet de l'UE les 18 et 19 decembre prochains.
Bien que M. Siluanov n'ait pas precise quelle etait la « mesure similaire » les observateurs et les analystes financiers estiment que la Russie visera certainement les actifs des entreprises et des investisseurs occidentaux qui sont toujours bloques en Russie.
Il s'agit de l'argent qui se trouve sur les comptes de type C. Ce sont des comptes speciaux que la Russie a crees apres avoir ete sanctionnee et qui sont utilises pour conserver les paiements de dividendes d'interets et de fonds propres des investisseurs venant de pays « hostiles ».
Les investisseurs occidentaux ne peuvent pas transferer cet argent hors de Russie. Moscou a averti a plusieurs reprises que le montant total accumule sur ces comptes equivaut egalement a 300 milliards de dollars de reserves de change russes gelees par l'Occident.
La menace de la Russie de 'detourner' ces actifs place les pays de l'UE en particulier les pays ou de nombreuses entreprises investissent en Russie comme l'Allemagne et la France dans une situation difficile. Cela pourrait transformer la guerre des sanctions en un jeu a haut risque ou les deux parties pourraient perdre des centaines de milliards de dollars si le 'button' de detournement est active.