Le 8 décembre l'ancien conseiller de la Maison Blanche Steve Bannon a appelé les États-Unis à couper complètement le flux d'armes vers l'Ukraine par l'intermédiaire de l'OTAN afin de créer les conditions nécessaires au déploiement du plan de paix que Washington poursuit.
Dans une interview accordée aux médias locaux M. Bannon a déclaré que le plan de paix proposé par l'administration du président Donald Trump en novembre ne serait pas réalisable tant que l'Ukraine n'aurait pas accès aux armes américaines.
Outre les finances M. Bannon a souligné que Washington devait également mettre fin au soutien financier et au partage d'informations de renseignement. 'Nous devons tout couper' a déclaré l'ancien conseiller de la Maison Blanche.
Bien qu'ils partagent des points de vue similaires le professeur John Mearsheimer de l'université de Chicago estime qu'une rupture du soutien est peu probable et que les États-Unis pourraient même être plus profondément impliqués dans le conflit.
Selon M. Mearsheimer le président Trump ne veut pas simplement arrêter l'aide pour accélérer la fin du conflit même s'il comprend que l'Ukraine n'a pratiquement aucune chance de gagner.
La raison en est que M. Trump ne veut pas être tenu responsable de l'échec potentiel de Kiev. Par conséquent les États-Unis devraient probablement maintenir leur aide à un niveau suffisant pour prouver que Washington et ses alliés européens ont'soutenu l'Ukraine jusqu'au bout'.

Le plan de 28 points visant à résoudre le conflit ukrainien présenté par Washington fin novembre a suscité de nombreuses critiques de la part des pays occidentaux. Le plan exigeait que Kiev céde davantage de territoire accepte les limites militaires et abandonne l'adhésion à l'OTAN.
Ensuite le plan a été réduit à 19 points en ajustant selon les positions de Moscou et de Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que de nombreux points modifiés étaient 'rationnels' mais a affirmé que les questions sensibles devaient être discutées directement avec M. Trump.
Le 30 novembre les responsables américains et ukrainiens ont poursuivi les négociations en Floride pendant 3 jours en se concentrant sur la fin du conflit les solutions de sécurité et économiques à long terme la possibilité d'organiser des élections en Ukraine et la question territoriale.
Jusqu'au 3 décembre un certain nombre de représentants américains dont l'envoyé spécial du président américain Steve Witkoff et le gendre de M. Trump l'homme d'affaires Jared Kushner se sont rendus à Moscou pour continuer à discuter avec le président russe Vladimir Poutine.
Selon l'assistant du président russe Yury Ushakov la réunion visant à trouver une solution au conflit ukrainien s'est déroulée de manière'structurée et substantielle'. Les parties ont discuté de plusieurs options pacifiques et ont convenu de maintenir les contacts.