Apres de nombreux mois de retard la Hongrie a vote en faveur de la proposition d'interdire l'importation de gaz naturel liquefie GNL russe mettant fin a l'impasse qui empeche l'Union europeenne (UE) d'adopter de nouvelles sanctions.
Cette decision aide l'UE a se rapprocher de l'adoption du 19e paquet de sanctions contre la Russie dans un contexte ou l'Europe et le president americain Donald Trump intensifient la pression sur la Russie pour qu'elle mette fin au conflit ukrainien.
La Hongrie et la Slovaquie sont depuis longtemps les deux principales destinations du gaz russe dans l'UE avec des valeurs d'importation en août atteignant respectivement 450 millions de dollars et 298 millions de dollars selon le Centre de recherche sur l'energie et l'air pur (CREA Finlande).
Le fait que l'UE ait besoin du consensus de tous les 27 membres a incite Budapest et Bratislava a profiter de leur droit de veto pour demander des exonerations en soulignant le risque de dommages economiques en cas de coupure d'approvisionnement trop rapide. Cependant cette fois le Premier ministre hongrois Viktor Orban a change de point de vue.
Debut octobre le groupe energetique public MVM CEEnergy a signe un contrat de GNL de 10 ans avec Engie (France) fournissant 400 millions de m3/an de 2028 a 2038. Le ministre des Affaires etrangeres Peter Szijjarto a affirme qu'il s'agissait d'un pilier pour assurer la securite energetique nationale tout en soulignant que la diversification ne signifie pas 'fermer un pilier quand on ouvre un autre pilier'.
Au meme moment la Hongrie s'est egalement tournee vers le Turkmenistan comme un nouveau partenaire. Le responsable du ministere des Affaires etrangeres Adam Stifter a decrit ce pays d'Asie centrale comme un partenaire fiable et a exprime l'espoir de devenir bientot un fournisseur de gaz pour l'Europe et en particulier pour la Hongrie.
Malgre cela la Hongrie importe toujours environ 4 5 milliards de m3 de gaz par an de Gazprom (Russie) sous forme de contrats allant jusqu'en 2036 ce qui montre que le pays maintient un equilibre entre la securite energetique et la pression politique occidentale.
Le nouveau plan de sanctions de l'UE annonce le 19 septembre n'a pas seulement ferme tous les obstacles a l'importation de GNL russe mais a egalement reduit le prix plafond du petrole brut russe a 46 7 USD/baril sanctionne plus de 100 navires 'obscurs' empeches d'echapper a l'embargo et interdit completement les transactions avec des groupes energetiques geants tels que Gazprom et Rosneft.
Avant l'eclatement du conflit ukrainien la Russie fournissait 45 % des importations de gaz de l'UE. A ce jour ce chiffre est tombe a 12 % grace au reseau de fourniture de la Norvege des Etats-Unis du Qatar et d'Afrique du Nord.
D'ici 2028 l'UE se fixe pour objectif de mettre fin completement aux contrats de gaz a long terme avec la Russie ouvrant une periode de 'Gazprom' dans la structure energetique europeenne. Pendant ce temps Moscou maintient des revenus importants grace aux exportations de gaz et de petrole vers la Chine et l'Inde.