Celebrer 60 km par jour pour aller en classe
A Lao Cai Mme Vu Thi Trang (nee en 1998) - enseignante de maternelle travaille dans la commune de Trinh Tuong - l'une des communes particulierement difficiles de la province pleine de difficultes.
Apres avoir obtenu son diplome de fonctionnaire de stage en 2019 Mme Trang a commence avec un salaire de 1 2 million de VND/mois sans compter les allocations attrayantes. Plus d'un an plus tard elle est officiellement devenue fonctionnaire enseignante de maternelle.
Actuellement elle perçoit un coefficient de salaire de 2 1e rang avec une remuneration cumulee et des allocations pour les zones particulierement defavorisees son revenu total est de plus de 10 millions de VND.
Mme Trang se souvient que le jour ou elle a commence a travailler elle a ete choquee par les conditions de vie manquant de tout. Autour de l'ecole le paysage est silencieux et etouffant de temps en temps on peut voir quelques maisons en tole ou avec des toits enroules des murs de terre couverts de boue. A cote de cela il n'y a que des forets anciennes des champs ou de petits ruisseaux qui se faufilent a travers la vallee.
L'atmosphere ici est si calme que chaque pas chaque moto ou oiseau chante clairement dans un espace sauvage et silencieux. Pendant 3 mois consecutifs a l'ecole chaque soir elle attendait jusqu'a 19 heures pour appeler a la maison pour entendre le son de son fils de quelques mois puis essayait de dormir tot pour se sentir moins seule.

Ensuite Mme Trang a commence a marcher et a rentrer chaque jour en parcourant 60 km de route montagneuse. La section de la ville a la commune est encore facile a parcourir mais d'environ 10 km du centre de la commune jusqu'a l'ecole c'est toujours dangereux surtout lorsqu'il pleut ou qu'il y a des tempetes.
Pour de nombreux collegues plus eloignes cette distance atteint 70 a 80 km/jour - un voyage qu'ils ont habitue a considerer comme normal dans le metier.
De plus la plupart de ses eleves sont des enfants des minorites ethniques qui travaillent dur dans les champs et les rizieres toute l'annee et de nombreux habitants n'ont pas les moyens d'envoyer leurs enfants a l'ecole.
A plusieurs reprises Mme Trang et ses collegues ont dû se rendre chez elle pour mobiliser les familles afin qu'elles envoient leurs enfants a l'ecole. Pour les autres familles elles n'attendaient qu'un soutien de l'Etat et des groupes de bienfaisance pour avoir de l'argent pour envoyer leurs enfants a l'ecole.
A plusieurs reprises elle a dû payer son salaire pour acheter des livres et des manuels scolaires et payer les frais de scolarite de ses propres eleves - des enfants qu'elle n'a pas le cœur de laisser encore plus desavantages.
'Cam ban' pour aimer le jeu comme un enfant
Dans une ecole situee au milieu de la montagne dans le village de Seo Phin Than commune d'A Lu province de Lao Cai Mme Lo Thi Men (nee en 1990) est attachee a la profession d'enseignante de maternelle depuis 8 ans.
La route de la maison a l'ecole ne mesure que plus de 20 km de long mais elle doit se deplacer pendant pres d'une heure car il y a toute une route de terre de roches et de pentes abruptes. Les jours ensoleilles c'est encore mieux mais les jours de pluie les roues glissent longuement. Parfois elle doit renvoyer sa voiture au village et parcourir toute la route pour arriver a l'heure pour recuperer les enfants.
Le point d'ecole ou Mme Men enseigne est isole au milieu de la montagne. La rangee de salles de classe est ajustee a partir d'anciens materiaux. Les jours d'hiver le vent est si fort que les enseignantes doivent utiliser des baches pour couvrir les portes et envelopper les vetements de chaque enfant. Les jours chauds la salle de classe devient un 'cuisine a gaz' a cause du toit en tole.

Le plus difficile reste la vie quotidienne. Sans eau potable chaque apres-midi apres la fin de la classe Mme Men se precipite pour demander de l'eau chez des habitants a pres d'un kilometre de l'ecole.
Le revenu de Mme Men apres 8 ans de travail a la fois les allocations de classe et les allocations des zones difficiles est de plus de 11 millions de VND/mois. A l'exception de l'essence de la voiture et de l'argent pour le logement le reste ne vaut pas grand-chose. Pendant de nombreuses annees elle a voulu emmener son enfant avec elle pour faciliter ses soins mais la route etait dangereuse elle a dû envoyer son enfant a ses grands-parents paternels pour qu'ils s'en occupent.
Je ne suis pas proche de mon enfant donc je suis tres emue mais en regardant les enfants des regions montagneuses tous souffrent de l'amour je pense que je vais essayer encore un peu plus' a-t-elle declare.
De nombreux eleves viennent en classe avec un ventre ebouriffe des vetements dechires et des jambes fissurees a cause du froid. Les jours ou les eleves n'ont rien a manger Mme Men partage la portion de riz qu'ils apportent. Parfois lorsqu'il n'y a pas d'argent elle paie son salaire pour acheter des vetements chauds et des echarpes pour les jeunes enfants.
Pour Mme Men et Mme Trang la question de 'creer un village' n'est plus une tache mais comme promis aux enfants les enfants sont consideres comme des enfants.
Il suffit de regarder les enfants aller en classe regulierement de sourire joyeusement d'avoir bien mange de parler couramment de quelques phrases du lycee... pour que je reste a l'ecole encore quelques jours' a confie Mme Men.