Le 27 novembre le gouvernement sud-coréen a annoncé des sanctions à grande échelle visant des individus et des organisations accusés d'avoir exploité un réseau criminel transnational dont le groupe Prince est au centre.
En conséquence Séoul a imposé pour la première fois des sanctions unilatérales à 15 individus et 132 organisations après avoir identifié qu'elles étaient liées à des activités de cybercriminalité en Asie du Sud-Est.
Ceci est considéré comme une action puissante sans précédent reflétant la détermination de la Corée du Sud à lutter contre la criminalité transfrontalière.
Dans un communiqué publié le gouvernement sud-coréen a affirmé que cette mesure de sanction est une étape importante pour traiter les modèles criminels qui opèrent fortement en Asie du Sud-Est et causent des dommages à l'échelle mondiale.
Selon la nouvelle réglementation les personnes et organisations figurant sur la liste seront confrontées à la gelation de leurs actifs y compris les actifs numériques à la restriction des transactions financières en Corée du Sud et à l'application d'une interdiction d'entrée pour les personnes.
Séoul estime que ces mesures pourraient avoir un impact direct sur les groupes criminels qui ont des difficultés à transférer de l'argent et à élargir leurs réseaux.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a affirmé qu'il intensifierait l'approche intersectorielle afin d'empêcher la criminalité transfrontalière et de renforcer la coopération internationale afin d'éviter le risque que la Corée du Sud ne devienne un lieu de transit pour les activités de blanchiment d'argent illégal.
Ce message est clair dans le contexte où Séoul a continuellement coopéré avec les pays de la région ces derniers temps pour faire face aux réseaux d'escroquerie en ligne.
La décision de sanctions a été prise après que la Corée du Sud et le Cambodge ont convenu de renforcer leur coopération dans la lutte contre la fraude en ligne.
Un mois plus tôt Séoul avait rapatrié plus de 60 citoyens détenus au Cambodge accusés de participation à des activités criminelles en ligne. Ce rapatriement est considéré comme faisant partie des efforts visant à contrôler la situation des citoyens sud-coréens entraînés dans des réseaux criminels multinationaux.
Le groupe Prince du magnat de l'escroquerie Chen Zhi - un groupe accusé d'avoir exploité de nombreux centres d'escroquerie en ligne à grande échelle - serait en train d'utiliser des méthodes de proxénétisme et de travail forcé pour s'approprier les biens des victimes dans le monde entier.
Ce groupe a été mis sur la liste des sanctions par le Royaume-Uni et les États-Unis le mois dernier créant un prélude à des mesures plus sévères de la part des pays de la région.
Certaines économies asiatiques ont également procédé à la saisie de biens et à l'arrestation de personnes considérées comme liées au réseau du Prince Group ce qui montre l'étendue de ce système criminel et la coordination de plus en plus étroite entre les pays dans la lutte contre les escroqueries transfrontalières.