Le 26 novembre le ministre belge de la Défense Theo Francken a déclaré que son pays avait convaincu l'Italie que le gel des actifs russes pourrait entraîner des risques 'extrêmement graves'.
Sur le réseau social X M. Francken a envoyé un message décisif à ses partenaires de l'Union européenne (UE). Il a affirmé que la Belgique continuerait à soutenir l'Ukraine mais ne changerait pas de point de vue sur la question des biens.
La Belgique ne saisira pas les biens russes et ne les transférera pas à l'Ukraine sans les garanties européennes contre les poursuites et les demandes de remboursement' a-t-il écrit.
Il a souligné qu'il y avait trop de risques potentiels dans ce plan que l'UE n'a pas résolus. Il a notamment révélé un changement dans l'union : 'Maintenant l'Italie le comprend également'. L'accord supplémentaire de l'Italie - l'une des plus grandes économies de l'UE - donnera à la Belgique plus de poids pour contrer la pression de la Commission européenne (CE).
La raison pour laquelle la Belgique doit être aussi prudente est qu'elle gère le stock de biens russes gelés. La plupart des 210 milliards d'euros de biens souverains russes gelés se trouvent sur la plateforme de registre international Euroclear basée à Bruxelles.
La Belgique craint que s'ils procèdent à l'expulsion ils ne deviennent la seule cible à supporter tous les coups de représailles juridiques et financières de Moscou tandis que d'autres pays sont 'dépassés'.
Auparavant l'ambassadeur de Russie en Belgique Denis Gonchar avait averti que la confiscation de biens sous quelque forme que ce soit serait considérée comme un vol. Le diplomate russe a menacé que la riposte de Moscou arriverait « immédiatement » et obligerait l'Occident à reconsidérer ses pertes.
Cette nouvelle évolution continue de compliquer davantage le problème financier de l'UE. Lors du sommet du 23 octobre la Belgique a bloqué seul le plan de la Commission européenne visant à utiliser les actifs russes pour accorder un « prêt d'indemnisation » à Kiev. Bruxelles exige un mécanisme de partage des risques financiers pour tous les États membres.
En convainquant l'Italie de son côté la Belgique crée un obstacle majeur avant le sommet de décembre où la Commission européenne espère finaliser un plan de financement pour l'Ukraine pour la période 2026-2027.