Le 4 décembre lors d'une interview avec les médias le Premier ministre belge Bart De Wever a clarifié le point de vue de Bruxelles concernant le projet d'utiliser les actifs gelés de la Russie pour soutenir l'Ukraine.
M. De Wever a révélé que la Russie avait envoyé des signaux d'avertissement directs ciblant la Belgique et sa personne. Le dirigeant belge a exprimé sa profonde inquiétude si Bruxelles accepte ces plans financiers sensibles sans préparation minutieuse son pays pourrait être confronté à des conséquences sécuritaires à long terme et imprévisibles.
Les inquiétudes des autorités belges sont d'autant plus fondées que la situation sécuritaire réelle dans ce pays a montré des signes anormaux ces derniers temps. Le mois dernier les opérations à l'aéroport principal de la capitale Bruxelles ont été gravement interrompues en raison de la découverte d'objets volants sans pilote (drones) opérant dans la zone interdite.
Plus grave encore les rapports de sécurité ont également enregistré l'apparition de drones non identifiés volant sur une base aérienne où se trouvaient des chasseurs stratégiques F-16 belges pendant 3 nuits consécutives. Ces événements ont considérablement accru le niveau de vigilance de Bruxelles face aux menaces potentielles de sécurité.
Sur le plan stratégique et juridique le Premier ministre De Wever a maintenu une position prudente. Il a fait valoir que selon les pratiques internationales la responsabilité de l'indemnisation de la guerre incombe généralement à la partie perdante après la fin du conflit et non à une mesure appliquée unilatéralement lorsque les combats sont en cours.
En outre il a également souligné les risques géopolitiques majeurs en cas d'instabilité dans une superpuissance nucléaire comme la Russie en comparant ce risque avec les bouleversements historiques qui se sont produits dans le passé.
Cependant la 'prise en main' de la Belgique a suscité des réactions mitigées de la part de l'Ukraine. Les responsables et les représentants militaires à Kiev estiment que les dirigeants européens subissent un impact psychologique trop important par les actions de Moscou. Le député Yaroslav Yurchyshyn du parti d'opposition Holos estime que la tactique de la Russie de faire pression psychologique porte ses fruits sur les dirigeants de l'UE.
De nombreux avis de la partie ukrainienne notamment des législateurs tels que M. Oleksandr Merezhko et l'activiste Olena Halushka estiment que la position de la Belgique pourrait créer un mauvais précédent en matière de responsabilité juridique internationale.
La partie ukrainienne craint que l'hésitation des pays occidentaux à ce moment clé ne soit mal comprise par l'adversaire comme une concession ou une faiblesse ce qui entraînera des erreurs de calcul stratégique et prolongera involontairement le conflit.