Le 7 décembre dans la capitale Prague le président de la République tchèque Petr Pavel a fait des déclarations fermes sur la position de sécurité de l'Europe face aux actions de la Russie.
Dans un contexte d'escalade des tensions le dirigeant tchèque a affirmé qu'il n'excluait pas la possibilité que les pays européens soient contraints d'utiliser une dernière mesure militaire à savoir tirer sur les véhicules aériens russes si les actions provocatrices se poursuivaient sans cesse.
Partageant son point de vue avec les médias internationaux M. Pavel a franchement souligné une réalité préoccupante qui subsiste dans la façon dont la coalition militaire de l'Atlantique Nord (OTAN) réagit.
Le président a estimé que le manque de détermination et la psychologie d'hésitation à escalader les conflits des dirigeants occidentaux sont trop évidents. Cela se reflète dans les réactions qu'il considère comme faibles et passives face à une série d'incidents d'avions sans pilote (drone) ainsi que d'avions de combat russes envahissant l'espace aérien des États membres ces derniers temps.
Selon l'analyse de M. Pavel ces violations ne sont pas simplement des incidents aléatoires ou des erreurs techniques. Au contraire Moscou observe très attentivement l'attitude et le processus de réaction de l'Europe. L'absence de mesures de dissuasion spécifiques et fortes a involontairement révélé des « trous » dangereux dans le bouclier de sécurité du vieux continent.
Le président tchèque a averti que la Russie exploitait activement ces espaces pour mettre au défi les limites la patience ainsi que l'unité des membres de l'OTAN.
Face à la situation de plus en plus tendue le président Pavel estime que l'OTAN dispose désormais des bases juridiques et pratiques nécessaires pour changer sa façon de se comporter. Il a déclaré que la phase de « maîtrise passive » devait se terminer immédiatement.
Selon son point de vue si les violations de la souveraineté ne montrent aucun signe d'arrêt l'Europe devra passer à un état de préparation au combat plus élevé. Il a souligné qu'il y aurait un moment où les mesures diplomatiques deviendraient inefficaces et que l'abattage des cibles illégales serait un choix obligatoire pour protéger la sécurité nationale.
Le président tchèque a cité le principe du'renouveau' dans les relations internationales. Il a affirmé que la Russie elle-même n'accepterait ni ne tolérerait jamais que son espace aérien soit violé par des forces extérieures même en un instant.
Par conséquent il a affirmé que l'Europe devait également appliquer des normes similaires établir une « ligne rouge » claire et être prête à agir de manière décisive pour protéger son ciel contre toute menace.
Le Kremlin et le ministère russe de la Défense ont constamment rejeté les accusations de violation de l'espace aérien par exemple en Estonie ou en Pologne affirmant que leurs avions se déplaçaient toujours dans les eaux neutres et ont critiqué l'Occident pour avoir 'enfoncé' l'affaire sans fournir de preuves substantielles.
L'ambassadeur de Russie en France Aleksey Meshkov avait averti fermement que toute action de l'OTAN visant à abattre des avions militaires russes équivalait à l'activation d'une guerre directe.