Répondant à une interview le 14 décembre M. Yury Ushakov l'assistant du président Poutine a souligné avec une certaineté '100%' que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne pourrait pas reprendre le contrôle de la péninsule qui a fusionné avec la Russie après le référendum de 2014. Pour Moscou le scénario de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est tout aussi 'irréaliste'.
Ces déclarations apparaissent dans un contexte où Kiev reconnaît sa force limitée. Le 14 décembre s'exprimant avant les rencontres avec l'envoyé spécial américain et les alliés européens à Berlin (Allemagne) le président Volodymyr Zelensky a déclaré avoir accepté d'abandonner l'ambition de l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN en échange de garanties de sécurité de la part des États-Unis de l'Europe et d'autres partenaires considérant cela comme un 'accord' de l'Ukraine pour trouver
Auparavant le président américain Donald Trump - qui joue un rôle intermédiaire dans la promotion de la paix - avait déclaré que le retour de la Crimée en Ukraine ou l'adhésion de Kiev à l'OTAN étaient 'impossibles'.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié la souveraineté de la Russie sur la Crimée de 'chose accomplie' tout en saluant la reconnaissance de cette réalité par la Maison Blanche.
Selon les propositions de paix formulées par l'administration du président Trump et modifiées à plusieurs reprises au cours du mois dernier l'Ukraine doit abandonner son ambition d'adhérer à l'OTAN et retirer ses revendications concernant la Crimée et le Donbass (Lugansk Donetsk). En retour des garanties de sécurité des États-Unis et de l'Europe.
Dans une interview le président Trump s'est plaint que 'à l'exception du président Zelensky les autres préféraient l'idée de l'accord' et a appelé les dirigeants ukrainiens à'se consacrer et à accepter la réalité'.
Commentant la déclaration de l'Ukraine d'abandonner son ambition d'adhérer à l'OTAN les experts américains ont réagi différemment. M. Justin Logan directeur de la recherche sur la politique de défense et les affaires étrangères à l'Institut Cato a estimé que cette décision 'ne change pas la situation' principalement afin de montrer sa bonne volonté.
Partageant le même point de vue M. Andrew Michta professeur de recherche stratégique à l'université de Floride estime que le statut de membre de l'OTAN de l'Ukraine n'est 'plus une question réelle' depuis longtemps.
Au contraire M. Brett Bruen - ancien conseiller à la politique étrangère du président Barack Obama - a estimé qu'il s'agissait d'une concession'signifiante et substantielle' aidant Kiev à prouver qu'il était prêt à se sacrifier pour la paix tandis que Moscou n'a pas fait de concessions proportionnelles.
La question clé selon lui est de savoir ce que l'Ukraine reçoit en échange d'une promesse difficile à tenir envers le peuple. M. Bruen spécule que les États-Unis pourraient s'engager à protéger l'espace aérien ukrainien à augmenter l'aide militaire ou à réagir fermement si la Russie ouvre une opération à grande échelle.
Le 14 décembre à Berlin le président Zelensky a eu une discussion de 5 heures avec l'envoyé spécial américain Steve Witkoff et le gendre de M. Trump Jared Kushner. Il est prévu que les deux parties continuent à discuter davantage le 14 décembre.