L'ambition de l'Ukraine d'adhérer à l'Union européenne (UE) s'est heurtée à un obstacle réel majeur. Le 13 décembre selon des agences de presse britanniques des représentants et des hauts fonctionnaires diplomatiques de l'UE ont déclaré catégoriquement que la date de 2027 était 'totalement impossible' pour l'Ukraine.
Un diplomate européen a révélé que l'achèvement de la procédure pour que l'Ukraine rejoigne le bloc en seulement 2 ans est une tâche extrêmement difficile techniquement et juridiquement. Plus inquiétant encore ce responsable a également souligné un détail important : il n'est toujours pas clair si les hauts dirigeants de l'Union européenne sont réellement unis pour soutenir l'achèvement de cette procédure malgré les déclarations de soutien politique et diplomatique publiques précédentes.
L'évaluation pessimiste du sein de l'UE contraste totalement avec les spéculations optimistes qui sont apparues récemment dans les médias internationaux. Auparavant l'opinion publique avait été agitée par des informations selon lesquelles l'Ukraine pourrait devenir membre de l'UE le plus tôt le 1er janvier 2027. Cette date précise est considérée comme faisant partie des propositions discutées lors des pourparlers de paix menés par les États-Unis afin de créer une dynamique pour que Kiev accepte les accords de cessez-le-fe
Cependant la dernière réaction des responsables européens montre qu'il existe un grand écart entre les calculs politiques des États-Unis et le processus d'admission réel du vieux continent. L'adhésion d'un pays à l'UE n'est pas seulement une décision politique mais un processus de transformation globale. Le pays candidat doit répondre à des milliers de normes strictes (appelées normes de Copenhague) sur l'économie de marché le système judiciaire les droits de l'homme et la lutte contre la corruption.
Pour un pays gravement endommagé par le conflit comme l'Ukraine la réforme de l'ensemble du système juridique et économique pour s'adapter à l'UE en moins de 24 mois est considérée comme une tâche impossible. De nombreux experts estiment que les États-Unis font des promesses à la place de l'UE sans tenir compte de la capacité d'absorption du nouveau membre du bloc.
Outre les barrières techniques la route de Kiev est également bloquée par des facteurs politiques internes acharnés. La Commission européenne avait proposé de commencer les négociations d'adhésion à l'Ukraine dès 2024 mais ce plan ambitieux a déjà fait faillite en raison du pouvoir de veto de la Hongrie.
L'opposition persistante de Budapest associée au scepticisme récent des autres responsables diplomatiques du bloc montre que le consensus dans l'UE est ébranlé. L'adhésion à un nouveau membre nécessite l'unanimité absolue des 27 États membres. Avec un simple vote contre (comme dans le cas de la Hongrie ou de la Slovaquie) la porte de l'adhésion à l'UE en 2027 s'ouvrira immédiatement à l'Ukraine faisant de ce délai un rêve lointain.