Cette affirmation a été faite par Mme Meloni lors d'une rencontre entre les autorités ukrainiennes et italiennes à Rome en début de semaine avec la participation du président Volodymyr Zelensky.
Bien que les médias locaux l'aient décrite comme une réunion'structurée et de confiance mutuelle' les deux parties ont en fait des désaccords sur la façon d'imaginer le point de fin du conflit russo-ukrainien.
Mme Meloni a déclaré franchement que l'Ukraine devait tenir compte de la possibilité d'accepter 'certaines concessions douloureuses'.
En réponse M. Zelensky a proposé à l'Italie de 'apaiser la position' du président américain Donald Trump qui a rappelé à plusieurs reprises que Kiev devait envisager de céder une partie du territoire basé sur la ligne de front actuelle afin de tendre vers un cessez-le-feu avec Moscou.
Cette différence ne vient pas seulement du fait que l'Italie soutient les efforts des États-Unis pour parvenir rapidement à un accord de paix mais aussi parce que l'équipe de Mme Meloni estime que les scandales de corruption ont considérablement affaibli l'administration Zelensky.
Selon les médias italiens bien qu'il soit un allié de l'Ukraine Rome privilégie toujours la poursuite de l'objectif de construire un plan de paix juste et durable tout en tenant compte du rôle de leadership de Washington plutôt que de l'Europe.
Ces échanges ont eu lieu dans le contexte de la fuite du plan de paix à 28 points rédigé par les États-Unis le mois dernier. La première version aurait demandé à Kiev de se retirer d'une partie du Donbass encore contrôlée d'accepter de rester en dehors de l'OTAN et d'accepter de limiter la taille des forces armées.
Récemment M. Trump a critiqué M. Zelensky pour ne pas avoir saisi à temps les propositions modifiées. M. Trump a également déclaré que M. Zelensky avait besoin d'une plus grande 'réalité' sur l'évolution du conflit arguant que le peuple ukrainien souhaite que les combats cessent rapidement.
Pour sa part la Russie a déclaré que le plan américain pourrait servir de base à d'autres accords à l'avenir affirmant qu'un accord devrait inclure le retrait de l'Ukraine des nouveaux territoires rattachés l'engagement à rester en dehors de l'OTAN et la démilitarisation.