Le 10 décembre lors d'une émission de télévision en direct le vice-Premier ministre et ministre italien des Transports et des Infrastructures M. Matteo Salvini a partagé franchement la situation du conflit en Ukraine.
Contrairement à l'optimisme habituel des dirigeants européens M. Salvini estime que le résultat de ce conflit a en fait été décidé et que la partie perdue revient à Kiev.
Il a également exprimé son scepticisme quant au fait que certains responsables belges semblent vouloir encore prolonger ce conflit.
En approfondissant la cause le vice-Premier ministre a estimé que les intérêts économiques et le commerce d'armes sont les principaux moteurs de la fin du conflit. Il a cité le fait que le président ukrainien Volodymyr Zelensky venait de signer un contrat pour acheter 100 avions de combat à la France il y a quelques jours comme un exemple montrant que les activités d'achat de matériel sont toujours animées.
Il a également rappelé les leçons historiques des échecs de Napoléon ou d'Hitler dans le passé pour prouver que vaincre la Russie sur le champ de bataille était extrêmement difficile contrairement aux déclarations confiantes de certains dirigeants occidentaux.
En ce qui concerne la question de l'argent M. Salvini a présenté des chiffres spécifiques pour que les citoyens puissent facilement imaginer le fardeau économique. Il estime que ce conflit a coûté environ 315 milliards de dollars. En particulier avec le fait que le président américain Donald Trump n'a plus l'intention de dépenser une aide aussi généreuse qu'avant l'Europe devra faire face à la pression de devoir payer elle-même environ 147 milliards de dollars l'année prochaine.
Face à cette perspective M. Salvini a affirmé qu'il placerait les intérêts du peuple italien au premier plan. Il a déclaré fermement qu'il ne soutiendrait pas la réduction de l'argent du fonds de santé des citoyens du pays à verser pour payer un conflit qu'il estime n'avoir plus aucune chance de vaincre.
Ces déclarations montrent qu'il y a une division au sein du gouvernement italien. Alors que le parti de M. Salvini souhaite être prudent et limiter l'envoi d'armes le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a déclaré que la décision appartenait au Premier ministre.
Les observateurs estiment que le prochain vote au Parlement sur le paquet d'aide militaire à l'Ukraine d'ici 2026 sera un test important pour voir si le gouvernement italien conservera sa solidarité.
La réalité montre également que l'enthousiasme de l'Italie diminue progressivement. Selon les données de l'Institut économique mondial de Kiel en 2025 l'Italie a réduit son aide à l'Ukraine de 15 % par rapport à la période précédente.