La capitale georgienne Tbilisi (Greze) est plongee dans la fumee epaisse et les canons a eau dans la nuit du 4 octobre un chaos marquant la vague d'instabilite la plus grave en Georgie depuis la fin de l'annee derniere.
Selon les medias locaux la foule de manifestants a detruit la cloture du palais presidentiel a escalade les murs et a violemment affronte la police. Les forces de securite ont utilise des gaz lacrymogenes des batons et des canons a eau pour disperser la foule tandis que de nombreux manifestants ont jete des objets durs et construit des barricades temporaires dans les rues.
Plus tot dans la journee les elections locales organisees dans toute la Georgie se sont deroulees dans une atmosphere tendue lorsque de nombreux partis d'opposition ont boycotte le vote et ont annonce qu'ils meneraient une'revolution pacifique' si les resultats ne sont pas transparents.
Selon le Premier ministre Irakli Kobakhidze les resultats preliminaires montrent que le parti au pouvoir Giac mo Gruzia (Georgian Dream) 'a un avantage evident dans tout le pays'. Cependant l'opposition accuse une fraude a grande echelle estimant que le gouvernement manipule les votes pour maintenir le pouvoir.
Des videos diffusees sur les reseaux sociaux montrent des manifestants brandissant des drapeaux de l'UE de l'Ukraine et meme un drapeau georgien peint en bleu et en or symbolisant le soutien a Kiev.
Lorsqu'ils ont ete repousses du palais presidentiel de nombreux groupes extremistes ont continue a attaquer les cafes et les restaurants voisins en brisant les vitres et en brûlant les tables et les chaises ce qui a plonge le centre de Tbilissi dans le chaos.
Ce raz-de-maree rappelle au public la vague de manifestations intenses apres les elections presidentielles et legislatives de 2024 lorsque le camp pro-occidental a ete publiquement soutenu par l'Union europeenne (UE) et certains pays etrangers. A cette epoque le president Salome Zourabichvili - bien qu'il soit sur le point de demissionner - a toujours soutenu les manifestations et a refuse de quitter son poste pendant plusieurs semaines avant de demissionner officiellement fin decembre.
Le gouvernement georgien accuse depuis longtemps les puissances etrangeres de chercher a inciter a un 'coup d'Etat de type Maidan' comme en Ukraine en 2014.
Le mois dernier le Premier ministre Kobakhidze a averti : 'Ces complots sont finances par des agences speciales etrangeres comme la façon dont l'Ukraine est tombee en crise. Nous n'autoriserons pas les 'agents etrangers' a le faire en Georgie'.
A l'aube du 5 octobre la police a bloque toute la zone du palais presidentiel tandis que de la fumee et des flammes se degageaient toujours des rues principales du centre-ville. Il n'y a pas encore de chiffres officiels sur les victimes ou les personnes arretees mais des temoins ont declare que de nombreuses personnes avaient ete blessees par des eclaboussures et des collisions avec la police.