Les législateurs américains qui ont tenté à plusieurs reprises de contenir l'escalade du président Donald Trump envers le Venezuela ont déclaré le 2 décembre (heure américaine) qu'ils soumettraient une nouvelle résolution pour forcer le Congrès à voter sur cette question si le gouvernement commettait une attaque à l'intérieur du Venezuela.
Les députés démocrates Tim Kaine (Virginie) Chuck Schumer (New York) Adam Schiff (Californie) et le député républicain Rand Paul (Kentucky) ont fait une déclaration commune : 'L'action militaire contre le Venezuela serait une erreur majeure et coûteuse qui mettrait en danger la vie de nos militaires'.
Ils ont déclaré : 'Si une attaque survient nous appelerons à la résolution sur les pouvoirs de guerre (War Powers Resolution) pour forcer un débat et un vote au Congrès afin d'empêcher l'utilisation des forces américaines dans des actions hostiles contre ou à l'intérieur du Venezuela'.
Trois députés de la Chambre basse - le député démocrate Jim McGovern (Massachusetts) et Joaquin Castro (Texas) - ainsi que le député républicain Thomas Massie (Kentucky) - ont également soumis une résolution séparée le 2 décembre. Cette résolution interdira également à l'administration Trump de participer à des actions hostiles à l'intérieur ou contre le Venezuela sans l'autorisation du Congrès.
Les législateurs des deux partis ont également récemment exprimé leur inquiétude quant à un article du Washington Post. L'article indique que le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le 2 septembre à l'armée de tirer une deuxième fois sur un navire pour tuer les survivants de la première attaque ce qui pourrait violer le droit international.
Le sénateur Mike Rounds - un sénateur républicain du Comité des affaires militaires et du renseignement - a déclaré qu'il essayait de vérifier la vérité. 'Mais selon ce que je comprends nous pourrions avoir des problèmes si vous tuez des survivants sous l'eau après une attaque' a-t-il déclaré.
Cependant la secrétaire de presse de la Maison Blanche Karoline Leavitt a affirmé le 1er décembre que M. Hegseth avait autorisé l'amiral Frank Bradley à mener des attaques le 2 septembre. Elle a déclaré que ces attaques étaient menées pour protéger les intérêts des États-Unis se déroulaient dans les eaux internationales et étaient conformes à la loi sur les conflits armés.
M. Hegseth a déclaré le 2 décembre que l'amiral Bradley avait 'tous les pouvoirs' pour mener une deuxième attaque et que 'l'amiral avait pris la bonne décision de couler le navire et d'éliminer la menace'.
L'armée américaine a mené au moins 21 attaques contre des navires accusés de transporter de la drogue dans les Caraïbes et le Pacifique depuis début septembre faisant au moins 83 morts. L'administration Trump a envisagé des options pour lutter contre le rôle du président Nicolas Maduro dans la fourniture de drogue illégale (ce que M. Maduro nie).
Les membres du Congrès américain craignent que M. Trump ne mène une opération militaire sans l'autorisation du Congrès. Auparavant les sénateurs républicains au Sénat avaient bloqué à deux reprises les résolutions des sénateurs démocrates afin d'empêcher M. Trump d'attaquer le territoire vénézuélien et d'arrêter les attaques de navires.