Le 27 novembre la Russie a affirmé qu'elle n'accepterait aucune concession majeure concernant le plan de paix pour l'Ukraine dans un contexte où le contenu divulgué de l'appel entre le secrétaire américain Steve Witkoff et le conseiller du président Vladimir Poutine a suscité de nombreuses critiques.
Cette déclaration a été faite alors que M. Witkoff devait se rendre à Moscou pour discuter de la possibilité de mettre fin au conflit de près de 4 ans le plus sanglant d'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
La partie ukrainienne dirigée par le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu'elle était prête à promouvoir le cadre soutenu par les États-Unis et qu'elle souhaitait discuter des points controversés lors des échanges impliquant les alliés européens.
Cependant Kiev et de nombreux pays européens se sont montrés préoccupés après que des détails ont été divulgués montrant que le plan a tendance à se heurter aux exigences essentielles de la Russie allant du blocus de l'entrée dans l'OTAN à la reconnaissance du contrôle de la Russie sur le territoire ukrainien et à la limitation de la taille de l'armée ukrainienne.
La position de Washington a également fortement fluctué ces derniers temps notamment après le sommet en Alaska entre le président Donald Trump et M. Poutine. Bien que la réunion ait suscité la crainte que les États-Unis ne puissent accepter la demande de la Russie le résultat a conduit à une pression plus forte sur Moscou.
Cependant la dernière proposition de paix a surpris de nombreux responsables américains et européens et a suscité un vif débat au sein du Parti républicain. De nombreux parlementaires estiment que l'appel de M. Witkoff au responsable russe Yuri Ushakov montre l'influence inappropriée de la Russie sur le plan.
M. Trump a continué d'affirmer que le processus était en train de parvenir à ses fins et a déclaré que la Russie avait montré des signes de concession. Cependant le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré qu'il n'acceptait aucune renonciation ou ajustement aux points de vue fondamentaux de la Russie. Moscou a également critiqué la fuite d'un enregistrement de conversation qualifié d'acte d'ingérence visant à saboter les efforts de paix.
Pendant ce temps des informations du Kremlin indiquent que la visite de M. Witkoff à Moscou a été convenue et que Jared Kushner le gendre du président Trump participera également au processus de discussion. Cependant le porte-parole Dmitry Peskov estime qu'il est encore trop tôt pour parler d'un accord de paix.