L'Union europeenne a convenu le 18 juillet d'imposer des sanctions contre la Russie visant les secteurs de l'energie et des finances du pays.
Les mesures de sanctions contre la Russie adoptees par les ambassadeurs a Bruxelles comprennent l'interdiction des transactions avec 22 banques russes le Fonds d'investissement direct russe et ses filiales ainsi que l'utilisation directe et indirecte des gazoducs Nord Stream.
De nombreuses sources diplomatiques indiquent que l'UE a egalement modifie le prix plafond pour le petrole russe a 60 USD/baril en un mecanisme flexible qui maintiendra un prix inferieur de 15 % au prix moyen du marche. Le nouveau prix plafond entrera en vigueur a 48 7 USD/baril.
En outre 105 navires supplementaires appartenant a la 'garde obscure' - les anciens navires de transport de petrole que la Russie utilisait pour eviter les sanctions liees au petrole russe - seront refuses d'acces aux ports et services de l'UE.
Cela porte le nombre total de navires appartenant a la 'ligne obscure' sanctionnee a plus de 400 navires.
Le paquet de sanctions adopte par l'UE le 18 juillet est le 18e paquet de sanctions depuis l'eclatement du conflit russo-ukrainien en fevrier 2022.

Cette percee politique ne pourra etre realisee que si la Slovaquie fait des concessions et retire son droit de veto a l'approbation de nouvelles sanctions.
L'opposition de la Slovaquie concerne un probleme completement different : la proposition de l'UE d'eliminer completement les combustibles fossiles de la Russie d'ici la fin de 2027.
En mai de cette annee la Commission europeenne a annonce la feuille de route et soumis un projet de loi en juin sur l'interdiction progressive des contrats de gaz a court et a long terme avec la Russie.
En tant que pays non maritime la Slovaquie s'oppose fermement a ce plan et met en garde contre l'interdiction du petrole et du gaz russes qui augmenteront les prix pour les consommateurs affaibliront la competitivite et menaceront la securite energetique.
Le plan d'eliminer completement l'energie russe doit etre approuve par la majorite des voix c'est pourquoi Bratislava a utilise des sanctions qui necessitent l'accord des membres de l'UE pour obtenir des concessions de Bruxelles.
Lors du sommet de l'UE du mois dernier le Premier ministre Robert Fico a note que la Slovaquie risquait d'etre poursuivie par le groupe gazier russe Gazprom pour une somme de 16 a 20 milliards d'euros en cas de resiliation du contrat valable jusqu'en 2034.
Pendant ce temps la Commission europeenne estime que l'interdiction du gaz russe jouera un role de 'probleme de force majeure' devant les tribunaux protegeant les gouvernements et les entreprises de l'UE contre les poursuites.
L'impasse oblige Bratislava et Bruxelles a dialoguer en se concentrant sur des solutions pratiques pour diversifier la structure energetique de la Slovaquie eviter la dependance a l'egard de la Russie renforcer les liens avec les pays voisins et minimiser les fluctuations des prix.
Le Premier ministre allemand Friderich Merz le Premier ministre polonais Donald Tusk ainsi que la presidente de la Commission europeenne Ursula von der Leyen ont intervenu pour briser l'impasse.