Le 17 novembre les actions des entreprises de tourisme et de vente au detail japonaises ont fortement chute apres que la Chine a averti ses citoyens de ne pas se rendre au Japon. Cette reaction est la derniere reaction dans le contexte d'une controverse diplomatique concernant les commentaires du Premier ministre japonais Sanae Takaichi sur la question de Taïwan (Chine).
Les relations entre les deux pays se sont gravement deteriorees la semaine derniere. Mme Takaichi qui est conservatrice et a un point de vue dur a fait une declaration selon laquelle une attaque chinoise contre Taïwan (Chine) pourrait menacer la 'vie' du Japon et impliquer que les forces d'autodefense japonaises pourraient intervenir.
Ces commentaires qui refletent le point de vue des partisans du Parti liberal-democrate (LDP) au pouvoir ont rencontre une reaction de colere de Pekin. Le ministere chinois des Affaires etrangeres a accuse le Japon d'ingerence brutale dans les affaires interieures de la Chine. Les tensions se sont intensifiees lorsque la Chine et le Japon ont convoque la semaine derniere des ambassadeurs des deux pays.
Non seulement en matiere de diplomatie Pekin a egalement appele les citoyens a boycotter le Japon comme destination touristique tout en conseillant aux etudiants de reconsiderer leurs etudes dans les universites japonaises. Le week-end dernier un navire des garde-cotes chinois a egalement traverse la zone de l'archipel conteste de Senkaku (egalement connu sous le nom d'île de Dieu Ngu).
Cet appel au boycott a immediatement affecte les entreprises. Lors de la seance de bourse du matin du 17 novembre les actions de la marque de cosmetiques Shiseido ont chute de 9 %. Les actions du groupe de supermarches Takashimaya ont chute de plus de 5 % et celles de Fast Retailing (proprietaire de la marque Uniqlo) ont chute de plus de 4 %.
La Chine est la principale source de touristes au Japon et les touristes chinois sont connus pour depenser massivement pour les cosmetiques les vetements et les produits electroniques de consommation.
Face a la vive reaction Mme Takaichi a declare que ses commentaires n'etaient qu'une 'theorie' et a declare qu'elle eviterait de faire des commentaires similaires.
Dans un effort pour empecher l'escalade des tensions le Japon a envoye M. Masaaki Kanai directeur du departement Asie et Oceanie du ministere japonais des Affaires etrangeres rencontrer son homologue chinois Liu Jinsong le 18 novembre.
Les medias japonais ont rapporte que M. Kanai devrait rassurer M. Liu que les commentaires de Mme Takaichi ne signaleraient aucun changement dans la politique de securite du Japon et appeler la Chine a freiner les actions qui pourraient nuire aux relations bilaterales.