Le ministère britannique des Affaires étrangères a officiellement annoncé le 4 décembre une série de nouvelles sanctions visant directement la Direction générale du renseignement le Commandement général de l'armée russe (GRU) et 11 personnes considérées comme liées à cet organisme.
Selon un communiqué publié par Londres les mesures punitives comprennent le gel de tous les biens découverts dans les banques du système financier britannique et l'interdiction permanente d'entrée au Royaume-Uni pour les personnes figurant sur la liste noire.
Cette décision diplomatique ferme est directement liée à la tragédie survenue en juillet 2018 qui a causé la mort de Mme Dawn Sturgess une citoyenne britannique de 44 ans.
La conclusion la plus récente de l'enquête publique du gouvernement britannique a déterminé que Mme Sturgess était innocente dans un complot d'assassinat échoué. Elle est décédée après avoir accidentellement vaporisé du liquide sur son poignet à partir d'une bouteille de parfum jetée sans le savoir contenant une toxine nerveuse Novichok.
Les autorités britanniques affirment que cette bouteille de parfum mortel est en fait un vestige jeté après l'attaque de l'ancien agent double Sergei Skripal et de sa fille Yulia à Salisbury en mars 2018.
Bien que le père et le fils de M. Skripal aient eu la chance de survivre à l'intoxication Mme Sturgess n'a pas survécu à l'exposition directe à une quantité élevée de poison. Le gouvernement britannique affirme que le poison Novichok provient de Russie et que toute cette activité est dirigée par le GRU.
Cependant la partie russe a toujours résolument rejeté toutes les accusations liées à cet incident. Moscou estime que les preuves présentées par le Royaume-Uni sont peu convaincantes et que toute l'affaire est mise en scène à des fins politiques pour diffamer l'image de la Russie.
La partie russe a souligné que ces nouvelles sanctions ne reposent que sur des accusations unilatérales de la part du Royaume-Uni sans base juridique internationale solide.
L'affaire Novichok est depuis longtemps devenue un point chaud de tensions dans les relations diplomatiques entre la Russie et l'Occident. Le rétablissement par le Royaume-Uni des sanctions sur la base de nouveaux résultats d'enquête montre que Londres continue de maintenir une position ferme envers Moscou sur les questions de sécurité sur le territoire national.