Le 7 décembre la Chine a annoncé que son pays et la Russie avaient mené un troisième exercice antimissile conjoint sur le territoire russe au début du mois de décembre.
Le ministère chinois de la Défense a précisé que cette activité ne visait aucune tierce partie et ne provenait pas des développements internationaux actuels.
Selon le ministère chinois de la Défense l'objectif de l'exercice est de renforcer les capacités de coordination entre les forces des deux pays dans un contexte de nombreux changements dans l'environnement de sécurité mondial.
Auparavant la Russie et la Chine avaient organisé des discussions sur la défense antimissile et la stabilité stratégique le mois dernier. Les deux parties ont également mené des exercices d'artillerie et anti-sous-marins en août poursuivant la série d'opérations militaires régulières à laquelle les deux pays s'étaient engagés.
Ces activités se déroulent dans le cadre du partenariat stratégique 'limité' signé juste avant le déclenchement du conflit russo-ukrainien en 2022. Selon cet accord les deux pays ont convenu de maintenir des exercices périodiques afin d'améliorer la capacité de coordination entre l'armée russe et la Chine.
La Russie et la Chine ont toutes deux exprimé leur inquiétude quant au plan du président américain Donald Trump concernant la construction d'un bouclier antimissile 'rouge'. Selon les deux pays cette orientation pourrait avoir un impact sur la balance stratégique mondiale et créer de nouveaux risques pour la sécurité internationale.
En outre la déclaration de M. Trump sur son intention de reprendre les essais d'armes nucléaires après plus de trois décennies d'interruption a également attiré l'attention de Moscou et de Pékin dans un contexte où les mécanismes de contrôle des armes sont confrontés à de nombreux défis.
Le dernier exercice antimissile est décrit par les deux pays comme la prochaine étape du processus de renforcement de la coopération militaire. La Chine a déclaré que l'organisation d'exercices sur le territoire russe démontre une grande fiabilité entre les deux parties tout en contribuant à renforcer la capacité de réponse commune face aux risques liés aux missiles balistiques et aux missiles de croisière.
Cette activité est considérée comme un signe de l'orientation de coopération à long terme que la Russie et la Chine poursuivent.