Le 20 septembre la Hongrie a officiellement annonce qu'elle suivrait les Etats-Unis dans l'inscription d'Antifa sur la liste des organisations terroristes. Dans une interview a la radio d'Etat le Premier ministre Viktor Orban a salue la decision precedente du president Donald Trump et a estime que la Hongrie devrait egalement prendre des mesures similaires pour proteger la societe contre les mouvements extremistes consideres comme des menaces.
Selon M. Orban l'Antifa - terme utilise pour designer les groupes d'activistes de gauche antifascistes et extremistes - doit etre considere comme une 'organisation terroriste' tant juridiquement que pour limiter l'influence et les actes de violence. Bien que ce mouvement en Hongrie soit relativement petit il a rappele l'evenement de 2023 dans lequel un groupe d'Antifa a ete accuse d'avoir attaque des participants a un evenement anti-extreme a Budapest.
Un cas notable mentionne par M. Orban est celui d'Ilaria Salis une militante antifasciste italienne qui a ete arretee en Hongrie plus d'un an apres l'incident susmentionne. Elle a ensuite ete liberee sous surveillance a domicile en mai 2024 et a ete elue au Parlement europeen en raison de l'exclusion legale de son statut de deputee.
Face a cette situation les groupes de defense des droits de l'homme mettent en garde contre le fait que le fait d'attribuer le 'terrorisme' a l'Antifa pourrait etre une mesure visant a restreindre la liberte d'expression et le droit d'opposition au gouvernement constitutionnel.
M. Orban ne s'est pas contente de s'exprimer mais a egalement appele le gouvernement a rediger une loi pour mettre en œuvre l'identification d'Antifa comme une organisation terroriste. Il a estime que cette demarche correspondait a la tendance internationale lorsque les Etats-Unis ont declare Antifa comme une 'grande organisation terroriste' il y a quelques jours.