Les negociations entre Belgrade et Washington sur le report des 5e sanctions contre la societe petroliere et gaziere serbe NIS detenue par la Russie rencontrent de nombreuses difficultes a declare la ministre serbe de l'Energie et des Mineraux Dubravka Djedovic Handanovic.
Jusqu'a present le NIS a ete reporte de sanctions a 4 reprises dont la derniere devrait se terminer le 29 juillet. Cette evolution place la Serbie dans une situation precaire lorsqu'elle doit s'efforcer d'equilibrer la securite energetique avec les pressions geopolitiques.
Les negociations sont assez difficiles car nous sommes dans une situation indesirable entre les deux puissances la Russie et les Etats-Unis' a declare Mme Djedovic Handanovic lors d'une emission diffusee en direct sur la chaîne de television publique serbe RTS.
Nous ferons tout notre possible pour poursuivre le dialogue avec les deux parties afin de defendre notre position' a-t-elle ajoute.
NIS detenu par Gazprom Neft et Gazprom de Russie detient la majeure partie des parts exploitant la seule raffinerie de petrole de Serbie repondant a la plupart des besoins de la Serbie.
Les sanctions americaines pourraient avoir un impact profond sur l'approvisionnement en petrole brut de la Serbie. La seule raffinerie de petrole de Serbie a une capacite annuelle de 4 5 millions de tonnes.
Le Bureau du controle des actifs etrangers du departement du Tresor americain a initiellement impose des sanctions a l'industrie petroliere et gaziere russe le 10 janvier et a donne a Gazprom Neft 45 jours pour se retirer de la propriete de NIS.
Le 26 fevrier, Gazprom Neft a transfere environ 5,15% des actions de NIS a Gazprom pour eviter les sanctions.
Gazprom Neft detient actuellement 44 85 % des actions de NIS tandis que Gazprom detient 11 3 %. Le gouvernement serbe detient 29 87 % et le reste est detenu par de petits actionnaires.
NIS importe environ 80 % de la demande de petrole brut par le biais de l'operateur du pipeline croate Janaf. Le reste provient de la production de petrole brut de la Serbie.
