M. Netanyahu a souligne dans son discours du 25 septembre : 'N'importe quel Etat palestinien ne peut pas exister s'il y a encore la presence du Hamas. C'est une condition prealable pour qu'Israël envisage une solution a deux Etats'.
Cette declaration a ete faite dans un contexte ou les combats a Gaza ne montrent toujours aucun signe d'arret. Selon le ministere palestinien de la Sante des milliers de personnes ont ete tuees depuis qu'Israël a lance une operation militaire a grande echelle contre les infrastructures du Hamas. Les Nations unies avertissent que la situation humanitaire a Gaza est a un niveau « catastrophique » avec des millions de civils prives d'eau potable d'electricite et de medicaments.
Le meme jour de nombreuses sources diplomatiques ont indique que les Etats-Unis et les pays europeens cherchaient a promouvoir une feuille de route politique post-conflict. Cependant ces propositions ont toutes echoue a la position ferme d'Israël. L'ancien secretaire d'Etat americain Antony Blinken a declare que les Etats-Unis soutenaient 'un Etat palestinien reforme et sans le Hamas au pouvoir'.
Pendant ce temps le Hamas a vivement reagi. Le porte-parole de ce groupe a declare qu'Israël n'avait 'pas le droit de decider de l'avenir politique des Palestiniens' tout en affirmant que le Hamas faisait partie d'un vaste mouvement national.
Dans le pays M. Netanyahu est confronte a une pression politique croissante. Des dizaines de milliers d'Israeliens sont descendus dans la rue pour manifester a Tel-Aviv et a Jerusalem exigeant que le gouvernement propose rapidement une solution pour mettre fin a la guerre et echanger des prisonniers.

Les experts du Moyen-Orient estiment que le fait qu'Israël insiste continuellement sur l'elimination du Hamas reflete le desir de restructurer completement la bande de Gaza apres les combats. Cependant 'elimination' complete du Hamas est une tache difficile tant militairement que politiquement car ce groupe maintient toujours un reseau profond dans la societe palestinienne.
En Europe l'Italie et l'Allemagne soutiennent la position selon laquelle le Hamas ne peut faire partie d'aucun processus de paix. Cependant la France et l'Espagne soulignent qu'une solution globale est necessaire y compris les negociations avec d'autres forces politiques legitimes de Palestine.
Les Nations unies et de nombreuses organisations de defense des droits de l'homme avertissent que si le Hamas n'est elimine que sans resoudre la racine du conflit - y compris le droit a l'autodetermination des Palestiniens et la question de la reinstallation d'Israël en Cisjordanie - le cercle vicieux de la violence continuera de se reproduire.
Les observateurs estiment que la nouvelle declaration du Premier ministre israelien pourrait accelerer le processus diplomatique. Mais avec la situation reelle actuelle la possibilite de reprendre les pourparlers de paix a court terme est encore tres lointaine.