L'Iran condamne le rejet par les Nations unies des sanctions liees au programme nucleaire du pays les qualifiant de mesures 'inconstitutionnelles' et 'illegales'.
Les sanctions sont entrees en vigueur dans la nuit du 27 septembre heure americaine (matin du 28 septembre heure vietnamienne) apres que les Etats-Unis le Royaume-Uni la France et l'Allemagne ont active le mecanisme de'snapback' dans l'accord nucleaire de 2015 qui permettait de retablir tous les sanctions si Teheran violait son engagement.
Les sanctions comprennent l'embargo sur les armes l'interdiction d'enrichir l'uranium l'interdiction de developper des missiles balistiques la gelation des actifs et la restriction des deplacements de nombreuses personnes et organisations iraniennes.
Le ministere iranien des Affaires etrangeres a publie une declaration ferme : 'Le reactivation des resolutions annulees est illegale et infondee... Tous les pays doivent eviter d'admettre cette situation illegale. La Republique islamique d'Iran protegera resolument les interets nationaux et tous les actes d'agression devront faire face a une reponse appropriee'.
Cette decision intervient apres l'effondrement des negociations nucleaires et l'escalade des tensions en raison des frappes aeriennes americaines et israeliennes contre l'installation nucleaire iranienne en juin les efforts a la derniere minute de la Russie et de la Chine pour reporter les sanctions a avril 2026 ont echoue au Conseil de securite.
Le ministre allemand des Affaires etrangeres Johann Wadephul a explique que le rejet des sanctions etait obligatoire car l'Iran 'ne respecte pas ses obligations' et a souligne : 'L'important est que l'Iran ne possede jamais d'armes nucleaires. Mais nous laissons toujours ouverte la possibilite de negocier un nouvel accord'.
Les Etats-Unis et l'Europe affirment que la porte du dialogue est toujours ouverte. Le secretaire d'Etat americain Marco Rubio a appele Teheran a 'accepter les negociations directes dans un esprit de bonne volonte' tout en exhortant les Etats membres des Nations unies a deployer immediatement des sanctions pour faire pression. Dans une declaration commune le Royaume-Uni la France et l'Allemagne ont egalement appele l'Iran a'se retenir contre toute action d'escalade'.
Au contraire la Russie a declare qu'elle n'admettrait pas et ne mettrait pas en œuvre les sanctions. Le ministre des Affaires etrangeres Sergueï Lavrov a accuse l'Occident de 'faire pression et d'extorquer de l'argent pour forcer Teheran a ceder' tout en critiquant qu'il s'agissait d'une preuve claire de la 'politique de sabotage' des Etats-Unis et de leurs allies.
Le president iranien Masoud Pezeshkian a declare que Washington avait propose de lever temporairement une partie des sanctions en echange de la remise par Teheran de l'ensemble de son stock d'uranium d'enrichissement mais il a affirme qu'il s'agissait d'une proposition 'inacceptable'.
L'Iran a rappele ses ambassadeurs au Royaume-Uni en France et en Allemagne pour consultations considerant cela comme une reaction diplomatique forte.
Les sanctions retroactives couvrent le noir sur l'economie iranienne fortement soumise aux sanctions unilaterales americaines depuis le retrait du president Donald Trump de l'accord nucleaire iranien en 2018.
A Teheran de nombreux citoyens ont exprime leur inquietude. 'La situation economique est deja tres difficile maintenant elle va certainement s'aggraver' s'est plaint un ingenieur nomme Dariush. Le rial continue de perdre un prix record avec 1 dollar americain echangeant plus de 1 12 million de rial sur le marche noir.
Alors que l'Occident affirme que son objectif est d'empecher l'Iran de posseder des armes nucleaires Teheran a une fois de plus souligne que ce pays 'ne poursuit pas les armes nucleaires' et protegera resolument les interets nationaux.