La Serbie - un pays d'Europe du Sud-Est - vient d'annoncer qu'elle etait prete a payer un prix eleve pour racheter les actions que le groupe petrolier russe Gazprom detient dans la societe petroliere Naftna Industrija Srbije (NIS). Il s'agit d'une demarche visant a sauver NIS des sanctions severes americaines.
NIS est l'un des plus grands systemes d'energie verticale d'Europe du Sud-Est. Les principaux actionnaires de la societe sont Gazprom Neft (44 85 %) Gazprom (11 3 %) et l'Etat serbe (29 87 %).
Le president serbe Aleksandar Vucic a declare que les proprietaires de NIS etaient en pourparlers avec des investisseurs d'Asie et d'Europe pour pouvoir reprendre l'entreprise.
S'ils ne sont pas d'accord sur le prix ma proposition est de proposer un meilleur prix. Nous sommes prets a payer au-dela du prix du marche pour plus de 56 % des actions detenues par les unites de Gazprom' a declare M. Vucic.
Le risque de penurie de petrole en Serbie devient urgent. Les sanctions en vigueur depuis le 9 octobre ont coupe la ligne d'approvisionnement en petrole brut via la Croatie plaçant le NIS face au risque de penurie de petrole dans quelques jours seulement.
Le president Vucic et la ministre des Finances Sinisa Mali ont averti que cela pourrait avoir de graves consequences sur l'economie et le classement du credit de la Serbie. « Quel que soit le prix nous chercherons egalement a avoir assez d'argent » a affirme le president.
Le rachat de NIS par l'Etat necessitera des negociations avec des financiers internationaux et pourrait necessiter des ajustements budgetaires pour garantir les capitaux. Cependant M. Vucic a souligne que l'objectif est d'eviter la confiscation ou la nationalisation de l'entreprise.
Les actionnaires russes sont les principaux proprietaires ils ont le droit de decider mais nous avons aussi le droit de vivre' a declare M. Vuvic lors de la reunion du gouvernement le 16 novembre.
La Serbie prend la decision de la Bulgarie de la semaine derniere de reprendre la raffinerie de petrole du groupe petrolier russe Lukoil comme exemple alors que le pays est egalement confronte a des sanctions americaines visant a proteger le marche interieur.
Les actions de NIS ont ete suspendues de negociation depuis janvier apres que le Bureau americain du controle des actifs etrangers (OFAC) a annonce des mesures de sanctions. Ces sanctions ont ete mises en œuvre le mois dernier apres de nombreux reports afin de creer des opportunites de negociation pour transferer le controle de la Russie a un tiers.
Les proprietaires russes ont demande une prolongation de licence pour NIS aupres des Etats-Unis mais Washington a refuse demandant a la Russie de se retirer completement de l'entreprise.
Cela fait partie d'une vaste campagne de l'administration du president Donald Trump visant a accroître la pression sur l'industrie petroliere et gaziere russe et a forcer le president Vladimir Poutine a participer aux negociations pour mettre fin au conflit ukrainien.