Dans sa plaidoirie deposee aupres de la Cour constitutionnelle thaïlandaise Mme Paetongtarn Shinawatra a evoque une declaration particulierement controversee provenant d'un enregistrement divulgue au president du Senat cambodgien Hun Sen : 'Si vous avez quelque chose a me dire je m'en occuperai'.
Mme Paetongtarn a fait valoir que cette phrase visait a encourager l'autre partie a preciser les conditions ou les attentes et qu'il s'agissait d'un principe cle dans les negociations. Cette phrase est utilisee dans la methode de negociation basee sur les avantages afin de trouver les besoins de l'autre partie sans affronter directement sa position.
L'intention est d'ouvrir un espace de comprehension mutuelle en identifiant les veritables preoccupations derriere la position de l'autre partie afin que ces preoccupations puissent etre utilisees comme base pour les prochaines negociations afin de reduire les tensions' a souligne Mme Paetongtarn.
Mme Paetongtarn a affirme qu'elle n'avait pas l'intention d'accepter ou d'agir conformement a toutes les propositions faites lors de la conversation comme l'a propose M. Hun Sen si la Thaïlande ouvrait le poste frontiere en premier le Cambodge le ferait dans les 5 heures.
En reponse je propose aux deux parties d'ouvrir simultanement la frontiere' a-t-elle declare tout en notant que M. Hun Sen n'a pas reconnu ni n'est d'accord avec la condition de modification.
Mme Paetongtarn Shinawatra a souligne que toute proposition ou condition formulee par le Cambodge doit etre examinee par les agences de securite nationale thaïlandaises avant de parvenir a un accord.
Mme Paetongtarn a egalement evoque les declarations concernant le lieutenant-general Boonsin Padklang commandant de la 2e region militaire thaïlandaise. Les critiques ont estime qu'elle avait decrit M. Boonsin Padklang comme un adversaire lors de l'entretien avec M. Hun Sen.
Elle a explique que son commentaire sur le lieutenant-general Boonsin Padklang a ete fait dans un contexte ou l'assistant Hout de M. Hun Sen a declare que la decision de fermeture de la frontiere cambodgienne etait liee a l'indignation de M. Hun Sen envers le commandant de la 2e region militaire thaïlandaise.
Par consequent je suis obligee d'utiliser une technique de negociation separee du probleme personnel. Ce n'est pas une critique ou une implication que le commandant s'oppose au gouvernement thaïlandais' a-t-elle declare.
Mme Paetongtarn a souligne que son explication a la partie cambodgienne visait a promouvoir la comprehension et a exprimer l'intention du gouvernement thaïlandais de maintenir la paix et non de faire des concessions ou de favoritisme envers aucune partie.
Mon comportement est base sur les principes diplomatiques visant a maintenir la stabilite nationale et a prevenir l'escalade des conflits' a-t-elle ajoute.
Mme Paetongtarn a ajoute a la Cour constitutionnelle thaïlandaise qu'apres la fuite de l'enregistrement elle avait personnellement explique et presente ses excuses au commandant de la 2e region militaire thaïlandaise.
Le lieutenant-general Boonsin Padklang a confirme publiquement qu'il n'y avait pas eu de conflit avec Mme Paetongtarn et que l'appel telephonique divulgue n'avait pas affecte la mission de combat des forces armees.
La Cour constitutionnelle thaïlandaise statuera sur l'affaire le 29 août. Les juges determineront si l'echange entre Mme Paetongtarn et M. Hun Sen constitue un acte de violation grave de l'ethique.
Interrogee sur sa participation a l'audience des temoins le 21 août Mme Paetongtarn a repondu a la presse que son anniversaire etait le 21 août.
Lorsqu'on lui a demande s'il restait jusqu'a la derniere minute en tant que Premiere ministre thaïlandaise Mme Paetongtarn n'a pas repondu.