La flamme du metier au milieu d'innombrables difficultes
Pres de 10 ans de travail dans une commune frontaliere Mme Sung Thi Tang - enseignante a l'ecole maternelle de Pa My (commune de Nam Ke district de Dien Bien) - a conserve son amour du metier et son amour pour les jeunes enfants des regions montagneuses comme pour ses propres enfants.
La vie a la frontiere est encore difficile mais je me dis toujours que je dois maintenir ma foi et ma responsabilite envers le metier afin d'offrir aux enfants des heures d'etude significatives et des sourires purs' a partage Mme Tang.
Nee dans une famille paysanne et attachee aux champs et aux rizieres toute l'annee elle comprend mieux que quiconque les difficultes des habitants des regions montagneuses. C'est l'encouragement et le partage de ses parents et de ses proches qui sont devenus un point d'appui spirituel solide l'aidant a rester en toute tranquillite d'esprit dans la region frontaliere et a poursuivre son voyage pour semer de l'education pour les enfants des regions montagneuses.
Elle se souvient que les premiers jours de son entree dans le metier il pleuvait parfois fort les routes etaient glissantes elle devait marcher de 6 heures du matin la veille jusqu'a 3 a 4 heures du matin le lendemain pour atteindre le point d'ecole. Ou encore une fois le point d'ecole etait situe pres d'une riviere les radeaux etant emportes par l'eau elle a dû traverser la riviere et traverser le ruisseau pour passer de l'autre cote et continuer a aller en classe.
A plusieurs reprises pour se rendre a l'ecole a distance il fallait s'arreter a un autre point du village pour manger de la nourriture' a-t-elle raconte.

Travailler dans les zones frontalieres les difficultes sont frequentes. Elle a partage que les salles de classe sont etroites les installations materielles sont insuffisantes les fournitures scolaires sont rares - la plupart doivent etre faites par elle-meme. Les enfants sont principalement des minorites ethniques et le vocabulaire vietnamien est encore limite ce qui rend l'enseignement encore plus difficile.
Surtout les gens vivent disperses il n'est pas facile de mobiliser les parents pour que leurs enfants viennent en classe. Certains eleves doivent quitter l'ecole pour aider leur famille. Dans de tels moments je me sens mal a l'aise dans mon cœur' - a-t-elle confie.
De plus le revenu reste une grande difficulte pour les enseignants. Elle raconte que lorsqu'elle etait enseignante contractuelle le salaire de depart n'etait que d'environ 1 2 million de VND/mois. Bien qu'elle ait ete mise en service plus tard le revenu s'est ameliore mais il n'etait toujours pas suffisant pour couvrir la vie actuelle.
Il y a eu des moments ou j'ai pense a abandonner mon metier et a essayer de faire des affaires en ligne pour gagner un revenu supplementaire. Mais malgre tout je suis restee fidele au metier. Pour moi le metier d'enseignant n'est pas seulement un travail mais aussi une mission' - a partage Mme Tang.

Pres d'une decennie d'association avec le metier Mme Tang a vu de nombreuses generations d'eleves grandir. Certains eleves lorsqu'ils venaient en classe etaient timides et ne savaient pas parler le vietnamien mais grace au devouement et a l'enthousiasme de Mme Tang ils sont devenus progressivement plus audacieux et confiants chaque jour.
Avec la devise 'Mettre les enfants au centre' je considere toujours la joie et le developpement de mes eleves comme une mesure de mon propre succes' - a exprime Mme Tang.
Aller a la maison des eleves apprendre la langue pour comprendre les enfants
Egalement issue de l'amour des jeunes enfants et du reve d'apporter l'education et l'amour aux enfants Mme Vu Thi Hai Binh - enseignante a l'ecole maternelle Trung Chai (commune de Pa Tan province de Lai Chau) - a decide de s'engager dans le metier d'enseignante meme en sachant que ce chemin est encore difficile.
Elle a partage que pendant plus de 14 ans d'association avec le metier en particulier dans les ecoles des regions montagneuses elle a traverse de nombreuses difficultes et defis tant dans sa vie que dans son travail d'enseignante.
Le premier jour de mon arrivee au travail j'ai dû traverser un pont puis suivre un sentier au pied d'une colline glissant et dangereux il m'a fallu plusieurs heures pour arriver a l'ecole. Ce chemin difficile a ete le premier defi sur le chemin de la pedagogie dans les regions montagneuses' se souvient-elle.

Non seulement ce sont des pentes et des chemins difficiles a parcourir mais elle doit egalement faire face a des barrieres linguistiques. De nombreux eleves ne comprennent pas le vietnamien courant de sorte que l'enseignement en classe rencontre de nombreuses difficultes.
Auparavant mes collegues et moi revenions regulierement apres chaque rentree scolaire pour parcourir de longues distances jusqu'a la maison de chaque famille pour discuter ecouter et apprendre la langue afin de mieux comprendre les enfants' - a raconte Mme Binh.
Grace a sa patience et a son amour elle a appris la langue des eleves pour mieux comprendre les eleves. A partir de la elle a progressivement enseigne aux eleves de se familiariser avec le vietnamien courant et l'ecriture tout en construisant la foi et l'interet pour l'apprentissage chez les eleves des communes frontalieres.
Bien que le metier soit difficile pour moi chaque sourire chaque regard clair de mes enfants est une recompense precieuse qui me donne encore plus de motivation pour continuer a semer l'alphabetisation et a aimer les regions montagneuses' - a partage Mme Binh.