TASS rapporte qu'un parlementaire europeen du Parti de la Justice et de la Justice (PiS) de l'opposition polonaise vient de susciter la controverse en appelant a l'organisation pour qu'un citoyen ukrainien arrete a Varsovie - suspect dans le sabotage du gazoduc Nord Stream - s'echappe de prison.
S'exprimant sur RMF FM le depute Tomasz Bochenski a affirme : 'C'est exactement la façon de resoudre de tels problemes. Pour l'interet national la Pologne ne devrait pas le traduire en justice et ne devrait pas le poursuivre'.
Le suspect Vladimir Zhuravlyov 46 ans citoyen ukrainien a ete arrete par la police polonaise le matin du 30 septembre dans la ville de Pruszkow pres de Varsovie en vertu d'un mandat d'arret europeen. Zhuravlyov est soupçonne par l'Allemagne d'avoir participe a l'attentat a la bombe contre les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 en mer Baltique en septembre 2022.
Le tribunal du district de Varsovie a decide le 1er octobre de placer Zhuravlyov en detention provisoire pendant 7 jours en attendant que l'Allemagne envoie le dossier de l'affaire. S'il est extrade et reconnu coupable en Allemagne cette personne pourrait etre condamnee a une peine allant jusqu'a 15 ans de prison.
L'avocat de la defense Tymoteusz Paprocki a declare que son client avait « pleinement reconnu toutes les accusations » et qu'il ferait appel de la decision de detention provisoire et demanderait l'emprisonnement pendant le proces.
Selon le journal Die Zeit les procureurs allemands ont identifie l'ensemble du groupe de suspects du sabotage de Nord Stream compose de 6 citoyens ukrainiens dont le capitaine le coordinateur l'expert en explosifs et 4 plongeurs. Ce groupe aurait se deplace par le yacht Andromeda de Rostock vers la zone de stockage d'explosifs.
Un 7e suspect aurait ete tue dans l'est de l'Ukraine en decembre 2024.
La declaration du depute Bochenski a immediatement suscite la controverse car elle faisait allusion a la politique de protection des suspects ukrainiens au lieu de cooperer judiciairement avec l'Allemagne - le pays qui enquete directement sur le sabotage qui a choque l'Europe.
La Pologne a 100 jours pour prendre une decision finale sur l'extradition de Zhuravlyov. Dans une interview accordee a la television polonaise le 2 octobre M. Tomasz Siemoniak ministre de la coordination des services de renseignement polonais a declare que la Pologne n'avait pas besoin de se precipiter pour l'extradition.
M. Siemoniak a qualifie l'incident de 'tres grave' ce qui necessite une enquete approfondie. La decision d'extradition doit etre prise par le tribunal et le tribunal dispose de 100 jours pour decider s'il faut expulser ou non un citoyen ukrainien.
Pendant ce temps Marcin Przydacz secretaire d'Etat polonais et directeur du Bureau de la politique internationale a declare que les autorites competentes devraient examiner les fondements juridiques de la detention et tenir compte des consequences politiques de cette decision. Il a ajoute que cette decision pourrait affecter les relations Pologne-Ukraine.
S'il est vrai que cette personne a fait preuve de courage et d'une profonde determination a rendre l'Europe plus sûre alors son objectif d'action qui lui profite doit certainement etre examine' a declare ce responsable.