Le gouvernement thaïlandais a annonce le 28 août une loi martiale a Ban Nong Chan dans le district de Khok Sung dans la province de Sa Kaeo a la frontiere thaïlandaise-cambodgienne afin de prevenir le risque d'instabilite apres des perturbations considerees comme impliquant des citoyens cambodgiens.
Le journal The Nation rapporte que le lieutenant-general Benjapol Dechatiwong Na Ayutthaya commandant des forces Burapha a signe un avis officiel sur l'etablissement d'une 'zone de maintien de la paix' a Ban Nong Chan.
La Force Burapha (Burapha Task Force) est une unite militaire relevant de l'armee royale thaïlandaise dont la mission principale est de proteger la zone frontaliere orientale de la Thaïlande en particulier le long de la frontiere avec le Cambodge.
La decision a ete prise conformement a l'article 11 de la loi Thiet quan luat 2014 autorisant l'armee a mettre en œuvre des mesures pour maintenir la securite et l'ordre public proteger la souverainete et la securite de la population.
Dans l'annonce l'armee thaïlandaise a souligne la necessite de mobiliser des forces militaires policieres civiles et civiles pour faire face a la'menace continue' dans la zone frontaliere. Ban Nong Chan le sous-district de Non Mak Mun district de Khok Sung est identifie comme une zone de paix avec la route Sri Pen choisie comme limite de controle.
Les mesures connexes comprennent : la prohibition de porter des armes l'interdiction de bloquer les routes entravant les activites de service public et les activites quotidiennes ordinaires l'interdiction de prendre des photos d'activites militaires l'interdiction de provoquer des troubles et de boire de l'alcool et de la biere ainsi que l'interdiction d'utiliser des haut-parleurs radio s'ils ne sont pas autorises.
Pendant ce temps le Khmer Times rapporte que le 28 août le porte-parole du ministere cambodgien des Affaires etrangeres et de la Cooperation internationale M. Chum Sonry a rejete les accusations de la Thaïlande selon lesquelles le Cambodge utilisait des civils comme boucliers de vie.
Lors d'une conference de presse dans l'apres-midi du 28 août M. Chum a declare que le 25 août les forces militaires thaïlandaises avaient cherche a demolir la cloture en acier-tige du village de Serengkang commune d'O Bei Chon district d'O Chrov province de Banteay Meanchey (Cambodge) face a Ban Nong Chan (Thaïlande). Cependant cet acte a ete empeche par les habitants et les autorites locales obligeant la partie thaïlandaise a remettre la cloture.
L'accusation selon laquelle le Cambodge utilise les civils comme boucliers est infondee et ne reflete pas la realite. Les Cambodgiens vivent dans cette region depuis longtemps et sont victimes de mesures unilaterales notamment la construction d'obstacles qui leur rendent difficile l'acces aux maisons aux champs et aux jardins' a souligne M. Chum.
Le Cambodge a egalement envoye une lettre d'opposition au ministere thaïlandais des Affaires etrangeres le 25 août demandant la fin des activites que Phnom Penh considere comme des 'violations territoriales' dans la zone frontaliere ou vivent de nombreux Cambodgiens.
La declaration du ministere cambodgien des Affaires etrangeres a egalement affirme que le pays etait determine a resoudre les differends frontaliers par des moyens pacifiques conformement au droit international et'sans modifier la frontiere par la force'.