Dans le contexte ou l'août entre dans une phase cle les observateurs politiques thaïlandais suivent de pres l'evolution de l'affaire liee a l'enregistrement de l'echange entre Mme Paetongtarn et le president du Senat cambodgien Hun Sen le 18 juin 2025. La question cruciale est de savoir si elle restera Premier ministre conformement aux articles 170(1)(4) et 160(4) et (5) de la Constitution.
Le Bangkok Post rapporte que selon le calendrier prevu la Cour constitutionnelle convoquera les temoins du plaignant le 21 août et devrait rendre son verdict le 29 août 2025.
Les speculations sur la possibilite que Mme Paetongtarn demissionne avant la decision ont de nouveau emerge lorsqu'elle a ete absente lors de deux sessions consecutives du cabinet. De nombreuses sources estiment que cela pourrait etre un'signal' qu'elle se prepare a se retirer comme dans le cas de l'ancien ministre du Bureau du Premier ministre Pichit Chuenban en 2024.
M. Pichit a demissionne a cette epoque seulement 24 jours apres sa nomination avant que la Cour constitutionnelle n'accepte la demande d'examen de son statut. Par consequent la Cour n'a pas continue a examiner l'affaire concernant lui.
Cependant le cas de Mme Paetongtarn est different : le processus de jugement est en phase finale avec seulement deux autres audiences avant de rendre un verdict. Meme lorsqu'elle a demissionne les experts juridiques estiment que le tribunal doit continuer a rendre un verdict car l'affaire a encore une signification juridique.

Outre l''enregistrement audio' Mme Paetongtarn est egalement confrontee a un certain nombre d'autres affaires. La Commission nationale de lutte contre la corruption (NACC) a reçu le 23 juin 2025 une petition concernant des accusations de violation des normes ethiques. Selon M. Saroj Phungramphan secretaire general de la NACC l'affaire est en phase d'examen initial et pourrait durer si une enquete approfondie est necessaire.
En outre la NACC a egalement accepte d'envisager le 'transfert budgetaire' lie au transfert de 35 milliards de bahts (plus d'un milliard de dollars US) des banques publiques vers le budget central qui serait destine a mettre en œuvre un programme de portefeuille electronique visant a distribuer 10 000 bahts en especes (plus de 300 dollars US) a la population. Cette demarche est soupçonnee de violer l'article 144 de la Constitution.
Ainsi meme si Mme Paetongtarn demissionne de son poste de Premiere ministre thaïlandaise d'autres affaires juridiques continueront d'etre traitees et ne pourront pas etre closes.
Si les resultats sont positifs Mme Paetongtarn conservera son poste de Premier ministre le gouvernement aura l'opportunite de continuer a diriger et a resoudre les problemes socio-economiques urgents.
Inversement si le tribunal rend une decision l'obligeant a demissionner la scene politique thaïlandaise entrera dans une phase de changement avec un processus de selection d'un nouveau Premier ministre.
La liste des candidats potentiels a ete mentionnee notamment : M. Chaikasem Nitisiri (Parti Pheu Thai) M. Anutin Charnvirakul (Parti Bhumjaithai) l'ancien Premier ministre Prayut Chan-o-cha et M. Pirapan Salirathavibhaga (Parti United Thai Nation) ainsi que M. Jurin Laksanawisit (Parti democrate).
La situation est devenue encore plus sensible lorsque le recent vote budgetaire - qui est une loi cle - n'a ete adopte qu'a un taux serre refletant la position incertaine du gouvernement.
Dans ce contexte toutes les concentrations se sont concentrees a la fin du mois d'août au moment ou la Cour constitutionnelle a rendu une decision qui pourrait decider de l'avenir politique de Mme Paetongtarn Shinawatra et ouvrir un nouveau tournant pour la Thaïlande.