Le gouvernement australien vient de publier un rapport evaluant la possibilite d'appliquer un logiciel de prediction de l'age par autoportrait afin de preparer l'interdiction d'utiliser les reseaux sociaux pour les personnes de moins de 16 ans qui devrait entrer en vigueur en decembre.
Cependant les resultats des tests montrent de nombreuses limites ce qui souleve des inquietudes quant a la faisabilite de cette mesure.
Selon le rapport les systemes de verification de l'age bases sur l'identification faciale fonctionnent generalement rapidement garantissent la vie privee et sont tres precis pour les adultes.
Cependant la fiabilite a considerablement diminue pour le groupe d'utilisateurs proche du seuil de 16 ans. Plus precisement les adolescents de 16 ans ont jusqu'a 8 5 % de chances d'etre determines par erreur comme n'ayant pas l'age requis ce qui signifie qu'il faut d'autres etapes de verification telles que l'utilisation de papiers d'identite ou le consentement des parents.
Il est a noter que le rapport note egalement une difference demographique lorsque les Blancs rencontrent generalement moins d'interruptions tandis que les jeunes filles les adolescents les personnes agees et les groupes non blancs ont un risque plus eleve d'erreur de verification. Cela pose un defi d'equite dans la mise en œuvre.
Selon la nouvelle reglementation les plateformes telles qu'Instagram (Meta) ou YouTube (Alphabet) doivent prouver avoir pris des mesures raisonnables pour empecher les utilisateurs de moins de 16 ans d'acceder sinon elles risquent une amende allant jusqu'a 48 9 millions de dollars australiens (AUD) soit l'equivalent de 32 millions de dollars americains.
Les experts estiment qu'avec une precision instable le logiciel de diagnostic d'age peut difficilement devenir une solution radicale.
Justine Humphry chercheuse en communication a l'universite de Sydney a declare : 'Il existe de nombreuses variantes en termes de precision. C'est un probleme preoccupant alors que le delai de mise en œuvre n'est que de quelques mois'.
Bien que controverse la ministre australienne des Communications Mme Anika Wells a affirme que le rapport prouve qu'il existe de nombreuses options efficaces et que la vie privee des utilisateurs peut toujours etre protegee.
Mme Anika Wells a egalement souligne qu'il n'y a pas de solution efficace pour tout le monde mais ce test est une etape importante pour preparer l'application de l'interdiction a partir de la fin de cette annee.