Les larmes dans une piece de 16 m2.
En tant que journaliste residant habituellement a Da Nang j'ai traverse de nombreux logements d'ouvriers et j'ai ete temoin de nombreuses histoires tristes et amusantes. Mais le souvenir de la chambre de moins de 16m2 dans le logement d'ouvriers du parc industriel de Hoa Cam (ville de Da Nang) ou j'ai rencontre Mme Vo Thi My Le (ouvriere de la societe TNHH Dien tu Foster Da Nang) un jour d'avril 2024 est toujours intact.
A ce moment-la Mme Le venait de terminer ses vacances de maternite. Le visage de la jeune mere etait sombre avec un sourire hesitant qui ne cachait pas la fatigue. Dans une piece exiguë qui ne suffisait qu'a accueillir un lit et quelques objets de la vie quotidienne se trouvait l'image d'une jeune mere portant son enfant rougeoyant de 6 mois a lutter contre une tumeur au cou et un rhume.
Mme Le est le principal pilier mais son salaire d'ouvriere de pres de 6 millions de VND par mois n'est pas different d'une 'bouteille a poissons'. Son mari M. Nguyen Dang Binh est mecanicien de peinture d'eau le travail est precaire pendant la saison des pluies. Le fardeau pese sur ses epaules lorsque ses deux enfants ages l'un de 11 ans et l'autre de 6 ans doivent etre envoyes dans leur ville natale pour que leurs grands-parents paternels ages
Le moment ou j'ai decouvert la tumeur au cou etait pendant ma grossesse mon pere etait blesse dans un accident de la route ma femme etait paralysee des deux jambes et mon mari a dû subir une operation cardiaque. Parfois je voulais pleurer mais je ne savais pas comment pleurer...' a confie Mme Le avec emotion. La tragedie s'est abattue sur la petite famille. Tout juste rentree du travail une journee plus tard l'enfant est tombe malade et elle a dû demander un conge.
Apres la publication de l'article 'LD 24036 : Une mere ouvriere elevant 3 jeunes enfants tout en traitant une tumeur a l'œil plat a Da Nang' les cœurs chaleureux des lecteurs du journal Lao Dong sont venus. Le 19 juin 2024 je suis retourne dans cette piece.
Cette fois au nom du Fonds social caritatif Tam long Vang j'ai remis directement a ma sœur la somme de 7 925 000 VND. Ses mains tremblaient en recevant le cadeau. « Cette somme d'argent je l'utilise pour rembourser la dette de lait empruntee aux sœurs et les autres pour m'occuper de mes deux jeunes enfants a la campagne » a-t-elle dit en larmes. Le journal est devenu un pont qui porte l'amour au bon endroit le plus necessaire.

La peur de perdre son emploi de l'ouvriere Co Tu
Peu de temps apres en novembre 2024 j'ai de nouveau rencontre un autre sentiment : la solitude et la peur de Mme ALang Thi Vit une femme de l'ethnie Co Tu du district montagneux de Dong Giang a Da Nang pour travailler comme ouvriere. Sa vie a ete une serie de jours de lutte pour gagner sa vie au point qu'elle a dit qu'il y avait des Tet ou elle n'osait pas rentrer chez elle.
Le malheur a frappe a la porte une fois de plus lorsqu'elle a decouvert qu'elle avait un cancer du sein. Les douleurs l'empechaient de travailler. La douleur physique ne s'etait pas apaisee mais la peur s'est accumulee : 'Je ne travaillerai pas je n'aurai pas d'argent pour les depenses de subsistance mais je vais me faire soigner pendant une longue periode comme ça j'ai peur que l'entreprise me laisse partir'. Pour elle perdre son emploi signifie tout perdre.
L'article 'LD 24083 : Une ouvriere de Co Tu atteinte d'un cancer a peur de perdre son emploi a Da Nang' a raconte son histoire. Immediatement apres un petit soutien de la part des lecteurs a ete envoye. Plus important encore son histoire a ete connue et l'a aidee a avoir plus de courage pour lutter contre la maladie.
Le point d'appui des ouvriers
Sur l'ancienne terre de Quang Nam (aujourd'hui ville de Da Nang) les flammes de Tam long Vang ont egalement ete fortement allumees par mes collegues. L'explosion grave de l'usine SGI Vina a Chu Lai a midi le 22 mai 2025 en est une preuve inoubliable.
Mon collegue journaliste Hoang Bin qui s'inquiete toujours de la vie des ouvriers a partage : 'Lorsque j'ai appris l'explosion j'ai eu juste une pensee : Il faut y aller immediatement. Les travailleurs sont paniques ils ont besoin de notre presence non seulement pour informer mais aussi pour savoir qu'ils ne sont pas oublies dans la crise'.
Dans cet esprit le journaliste Hoang Bin s'est rendu immediatement a l'hopital general central de Quang Nam (aujourd'hui commune de Nui Thanh ville de Da Nang) avec des representants de la Federation du travail de la province de Quang Nam (aujourd'hui Federation du travail de la ville de Da Nang). Les images de 12 ouvriers gravement brûles et paniques l'ont incite lui et les organisations a agir plus rapidement.
Un jour plus tard seulement le representant du Fonds XHTT Tam long Vang etait present. 36 millions de dongs du Fonds et 24 millions de dongs de la Federation du travail provinciale ont ete remis directement aux ouvriers et a leurs familles. M. Nguyen Van Hung un ouvrier en traitement a declare avec emotion : 'L'aide en ce moment est une tres grande source d'encouragement. Ce n'est pas seulement de l'argent mais aussi un cœur chaleureux en cas d'injustice'.
La presence opportune du journaliste Hoang Bin du journal Lao Dong et de l'organisation syndicale a confirme un message fort : Les travailleurs ne sont jamais laisses pour compte. Le journal n'a pas seulement rapporte l'explosion mais a egalement participe directement au processus de soutien transformant la sympathie en actions concretes.
En regardant le parcours d'une annee ecoulee dans ces moments les plus sombres un article un message est devenu une bouee de sauvetage et un journal est devenu un point d'appui. Le parcours du journal Lao Dong et du Fonds social caritatif Tam long Vang est une preuve vivante de la mission : prolonger les bras et resonner l'espoir d'un endroit qui semblait s'etre eteint.
Mme Le Mme Vit 12 ouvriers de Chu Lai et des milliers d'autres vies que le journal Lao Dong et le Fonds Tam long Vang ont accompagnees ne sont pas des chiffres dans un rapport. Ce sont des destins humains des histoires pleines de larmes mais aussi pleines de volonte.
Le travail d'un journaliste n'est pas seulement d'enregistrer et de refleter. Pour nous les journalistes du journal Lao Dong c'est aussi une mission. La mission d'ecouter la voix des travailleurs de devenir un pont d'amour et surtout de devenir un « point d'appui » solide lorsqu'ils en ont le plus besoin.
Notre voyage se poursuit car tant qu'il y aura encore des gouttes de sueur des difficultes et des obstacles sur la voie de la subsistance des travailleurs le journal Lao Dong et le Fonds XHTT Tam long Vang seront toujours presents pour allumer les flammes de l'espoir meme les plus petites venant d'un endroit qui semblait s'etre eteint.