Dans une petite chambre de moins de 20m2 dans l'allee 73 de la rue Hang Than (Ba Dinh Hanoï) le couple d'artisans Nguyen Van Hoa et Dang Huong Lan est toujours meticuleux jour apres jour avec du papier du lac et de la peinture.
A plus de 60 ans ce sont les derniers habitants de la vieille ville qui conservent encore le metier de masque de papier boi un jouet associe au souvenir Trung thu de nombreuses generations de Hanoïens.

M. et Mme Nguyen Van Hoa et Mme Dang Huong Lan ont silencieusement maintenu le metier de fabrication de masques en papier boi pendant 45 ans. La petite chambre du couple Hoa et Mme Lan est comme une atelier de manutention miniature ou il y a toujours du papier brise de la poudre et des pots colores d'eau ranges en desordre.
Chaque jour M. Hoa met toujours patiemment chaque fine couche de papier sur le moule en attendant qu'ils sechent progressivement pour se façonner tandis que Mme Lan melange meticuleusement les couleurs utilise un stylo pour dessiner les yeux les sourcils ou le sourire du personnage.

Leur rythme de vie dans le petit grenier est toujours regulier comme s'il n'avait jamais change comme s'il n'y avait jamais eu d'annees qui ont apaise leur amour pour le metier. Pour eux chaque masque n'est pas seulement un produit artisanal mais aussi un souvenir d'enfance une ame culturelle de Hanoï transmise a la generation d'aujourd'hui.
Le metier de fabrication de masques en papier boi exige la plus grande sophistication. M. Hoa a declare : 'Chaque masque doit passer par des dizaines de etapes : dechiqueter le papier couler chaque couche de papier sur un moule l'exposer au soleil plusieurs fois puis passer a l'etape de la peinture. Le travail semble simple mais necessite beaucoup de force et de temps. Un masque prend egalement trois ou quatre jours pour etre termine. Si le soleil n'est pas suffisant il se brise immediatement et il faut recommencer a zero

Auparavant chaque saison de l'automne Trung thu les familles etaient si occupees qu'elles dormaient presque toute la nuit. Des milliers de masques avec des visages familiers tels que M. Dia le Pere Teu les elephants les lapins les lapins... etaient transferes du petit grenier a la rue Hang Ma ou les lumieres des cages et les rires des enfants etaient animes.
Aujourd'hui selon le courant du marche les masques en plastique et les jouets importes s'infiltrent progressivement. Le metier qui a autrefois nourri toute la ville ne reste plus que dans cette maison de moins de 20 m2.
Les clients qui viennent avec des masques en papier boi ne sont plus nombreux. La plupart sont des etrangers qui aiment l'artisanat rustique ou des jeunes Hanoïens curieux de retrouver l'ambiance du vieux Tet Trung thu. Certains projets culturels et groupes d'etudiants en art commandent egalement ou invitent des grands-parents a animer des ateliers. Ces moments deviennent une rare source de motivation pour que les deux artisans croient que ce metier n'a pas encore completement disparu.
Voyant que les jeunes enfants sont interesses a se peindre eux-memes je suis tres heureuse. J'espere que les generations futures connaîtront encore les masques en papier boi pour qu'ils ne restent pas seulement dans la memoire' a partage Mme Lan.
La vie actuelle du couple d'artisans n'est pas aisee mais ils fabriquent toujours regulierement des milliers de masques chaque annee. Pas pour gagner de l'argent mais pour maintenir le metier en vieillissement pour que les souvenirs de l'automne a Hanoï aient encore un abri.
Au milieu de la vieille ville bruyante et bruyante du bruit du papier et de l'odeur de l'etang de farine et des couleurs vives dans le petit grenier devient un monde separe. Un monde ou deux personnes gardent silencieusement mais avec perseverance l'ame culturelle d'une ville qui change de jour en jour.