Le 25 septembre s'exprimant en ligne devant la 80e session de l'Assemblee generale des Nations unies le president palestinien Mahmoud Abbas a prononce un discours fort dans lequel il a decrit la guerre en cours dans la bande de Gaza comme 'une genocide sans precedent'. Il a estime que les actions d'Israël seraient inscrites dans l'histoire de l'humanite comme l'une des plus grandes tragedies humanitaires du 21e siecle.
Selon M. Abbas au cours des deux dernieres annees les habitants de Gaza ont ete confrontes a des bombardements a la famine et a des deplacements forces. Le nombre de victimes avance par la partie palestinienne montre que plus de 220 000 personnes sont mortes ou ont ete blessees dont la plupart sont des femmes des enfants et des personnes agees incapables de se defendre.

Outre les accusations visant Israël le president Abbas a egalement completement rejete le role du Hamas le mouvement islamiste arme qui controle Gaza. Il a affirme : 'Hamas ne represente pas le peuple palestinien ni la lutte legitime pour la liberte et l'independance'.
Le dirigeant palestinien a souligne que la bande de Gaza fait partie integrante de l'Etat de Palestine et que l'Autorite palestinienne sera prete a assumer l'entiere responsabilite de la gestion administrative et de la securite dans cette region.
Outre la question de Gaza M. Abbas s'est egalement fermement oppose au projet d'expansion des colonies israeliennes en Cisjordanie. Il a averti que cet acte viole non seulement le droit international mais gache egalement toutes les opportunites de solutions des deux parties considerees par la communaute internationale comme la voie la plus viable pour le conflit qui dure depuis des decennies.

Pendant ce temps la situation de guerre sur le terrain reste tendue. L'armee israelienne declare etendre ses operations dans la ville de Gaza. Avant de se rendre a New York pour assister a l'Assemblee generale des Nations unies le Premier ministre israelien Benjamin Netanyahu a affirme qu'il empecherait tous les efforts visant a etablir un Etat palestinien souverain.
Les observateurs estiment que le discours de M. Abbas n'est pas seulement un appel a une intervention d'urgence de la communaute internationale mais montre egalement les efforts du gouvernement palestinien pour separer le mouvement Hamas du processus politique officiel - ce que de nombreux pays en particulier les Etats-Unis et l'Union europeenne ont souligne a plusieurs reprises.
La guerre israelo-palestinienne ne montre toujours aucun signe d'apaisement. Les dernieres declarations des deux parties continuent de montrer un trop grand ecart politique qui eloigne de plus en plus les perspectives de paix au Moyen-Orient.