24 eleves et un enseignant du district de Ketapang dans l'ouest de la province de Kalimantan en Indonesie ont dû etre hospitalises apres avoir dejeune dans le cadre d'un programme de dejeuner gratuit a la fin du mois de septembre. Le menu comprend du riz du filet de requin de la sauce tomate des saucisses frites du chou farcis des carottes et des melons.
L'incident a suscite la controverse pendant plusieurs jours en Indonesie alors que la cause n'etait pas encore decidee. Les autorites indonesiennes estiment que les haricots et les legumes sont toxiques tandis que le conseil d'administration d'une ecole locale affirme que la viande de requin est le coupable.
M. Nanik Deyang directeur adjoint de l'Agence nationale indonesienne de nutrition a declare que la viande de requin est familiere aux habitants de cette region. Mme Sri Hartini directrice du Forum environnemental indonesien a Kalimantan a egalement souligne que le poisson-chat est souvent consomme car il est bon marche et facile a acheter et a estime que la transformation devait suivre les methodes traditionnelles.
Cependant le chercheur en nutrition Nurfi Afriansyah a averti que la teneur en mercure dans les requins pourrait nuire au systeme nerveux des enfants des femmes enceintes et des allaitantes. Il estime qu'il est necessaire de limiter la consommation de poissons a forte teneur en mercure.
Le Dr Dicky Budiman expert en epidemiologie a critique l'introduction de requins dans les menus scolaires qui est contraire a l'objectif d'amelioration nutritionnelle du programme de repas gratuits. Il a estime qu'un manque de surveillance dans la selection et la transformation des aliments rendait le programme potentiellement risque.
Depuis sa mise en œuvre ce programme a enregistre pres de 6 500 cas d'intoxication affectant la sante et la confiance des parents. Le president Prabowo Subianto s'est toujours fixe pour objectif de s'etendre a 83 millions de femmes et d'enfants avec un budget de 10 3 milliards de dollars cette annee et devrait doubler l'annee prochaine.
