Le 14 juillet le ministre allemand de la Defense Boris Pistorius a entame une visite a Washington pour rencontrer son homologue americain Pete Hegseth afin de discuter d'une serie de questions de securite cles notamment l'aide aux armements a l'Ukraine le deploiement de missiles en Allemagne et l'avenir des forces americaines en Europe.
L'Allemagne est actuellement devenue un pilier du plus grand plan de renforcement militaire de l'OTAN depuis la guerre froide. Le pays a assoupli les limites de la dette publique dans sa constitution pour atteindre l'objectif de depenses de defense de 3 % du PIB d'ici 2029 avec un budget de defense prevu passant de 95 milliards d'euros en 2025 a 162 milliards d'euros d'ici la fin de la decennie.
Au Pentagone M. Pistorius presentera la proposition que le Premier ministre Friedrich Merz avait annoncee precedemment : Berlin est pret a payer les systemes de defense aerienne Patriot americains envoyes a l'Ukraine. Cependant les contacts precedents entre les deux parties n'ont pas reçu de reponse precise de Washington.
Le president americain Donald Trump a confirme le 13 juillet qu'il enverrait des missiles Patriot en Ukraine mais n'a pas revele le nombre et a souligne que le coût serait rembourse par l'Union europeenne. L'Allemagne a remis 3 systemes Patriot a Kiev dans un contexte ou l'Ukraine subit de violentes attaques de la part de la Russie.
En outre M. Pistorius souhaite clarifier si les Etats-Unis continueront a s'engager a deployer temporairement des missiles a longue portee en Allemagne a partir de 2026 sous la presidence de Joe Biden. Les systemes prevus comprennent les missiles de croisiere Tomahawk et l'arme supersonique Dark Eagle.
La Russie a critique ce plan affirmant qu'il constituait une menace serieuse pour la securite nationale tout en rejetant les craintes de l'OTAN selon lesquelles Moscou pourrait attaquer un pays membre.
Un autre sujet qui devrait etre souleve est le fait que les Etats-Unis reexaminent leur presence militaire mondiale ce qui pourrait entraîner une reduction des forces en Europe. Actuellement environ 80 000 soldats americains sont stationnes dans cette region dont 40 000 en Allemagne. Les allies europeens appellent Washington a une coordination minutieuse s'il ajuste ses forces afin d'eviter de reveler des failles de defense face au risque de la Russie.