La realisatrice Nguyen Thi Tham est un visage familier des films documentaires avec l'œuvre phare 'Chuyen di cuoi cung cua chi Phung'. La conversation apporte des points de vue authentiques sur le metier de realisateur de films documentaires au Vietnam - un voyage plein de passion mais aussi tres difficile.
Nguyen Thi Tham a declare que pour les jeunes cineastes documentaires le festival du film est souvent le 'premier public'. Cependant tous les films ne sont pas choisis. 'Le plus important pour moi reste de faire un film. Ce voyage est deja trop difficile il suffit de terminer l'œuvre pour etre un grand bonheur' a-t-elle declare.
La plus grande difficulte selon la realisatrice est de trouver un chemin vers le public. Au Vietnam les distributeurs ont le pouvoir de decider d'evaluer si le film est attrayant ou non afin de fixer le calendrier de diffusion. 'Si je fais a la fois des films et que je m'inquiete de la sortie je ne pourrai probablement pas terminer une œuvre toute ma vie' a-t-elle confie.
L'animateur Le Hoang a ajoute : 'Dans le monde la production le tournage et la sortie sont trois etapes distinctes. Mais au Vietnam en particulier pour les films documentaires les cineastes doivent etre les trois'. Nguyen Thi Tham ne considere pas cela comme un desavantage elle espere seulement que l'œuvre aura une 'porte d'entree' pour se rapprocher du public : 'Chaque film a son propre destin il n'est pas certain qu'il atteigne le public'.
Outre ses preoccupations la realisatrice a envoye un conseil aux jeunes : 'Si vous voulez vraiment enregistrer votre vie a votre maniere soyez assez courageuse pour tenir une camera meme un telephone. Tournez-la tournez-la encore et encore tournez-la. Faire des documentaires est un long voyage qui exige du lien et de la perseverance avec les personnages'.
Grace a ce partage sincere le public a l'occasion de mieux comprendre la realite difficile mais pleine de passion des cineastes vietnamiens.