Meta poursuit en justice
Meta (la societe mere de Facebook Instagram et WhatsApp) est de nouveau confrontee a des difficultes juridiques apres que l'ancien directeur de la securite de WhatsApp Attaullah Baig a intente une action en justice accusant le groupe d'ignorer de graves violations de la vie privee et de la securite selon IndianExpress.
Dans sa plainte deposee aupres du tribunal du district du nord de Californie Baig a declare que des milliers d'employes de WhatsApp et de Meta pouvaient acceder aux donnees sensibles des utilisateurs allant des photos de profil des coordonnees aux membres du groupe de chat.
Il a egalement affirme qu'il y avait plus de 100 000 comptes attaques par des pirates informatiques chaque jour mais que ses avertissements et propositions de correction avaient tous ete rejetes par les dirigeants.
Baig a souligne qu'il avait directement averti le PDG Mark Zuckerberg des risques de securite mais qu'il avait ensuite ete reprimande et licencie en fevrier.
Il a accuse Meta de violer l'accord de confidentialite de 5 milliards de dollars signe avec la Federal Trade Commission (FTC) en 2019 ainsi que de dissimuler les risques pour les actionnaires en violation de la loi sur les valeurs mobilieres.
Les utilisateurs sont confrontes a trop de dommages. Ce proces vise a forcer Meta a assumer ses responsabilites et a placer les interets des utilisateurs au premier plan' a partage Baig.
Meta rejette les accusations
Carl Woog porte-parole de WhatsApp a declare qu'il ne s'agissait que d'un scenario familier ou un ancien employe licencie pour mauvaise performance puis faisant de fausses declarations. M. Carl Woog a affirme que Meta avait de solides realisations dans la protection de la vie privee des utilisateurs.
Le proces de Baig prolonge la serie de scandales lies a la denonciation interne visant Meta. Auparavant en octobre 2021 Frances Haugen ancienne employee de Facebook avait temoigne devant le Congres americain que les produits de la societe nuisaient aux adolescents et avait publie des milliers de documents internes.
Recemment 6 anciens employes de Meta ont egalement denonce par le biais de l'organisation Whistleblower Aid que les plateformes de realite virtuelle de l'entreprise presentaient un risque d'abus sur les enfants. Meta a repondu que ces accusations etaient infondees et basees sur des documents divulgues de maniere selective.
Auparavant Meta avait dû payer une amende de 5 milliards de dollars en 2019 pour le scandale Cambridge Analytica tout en s'engageant a renforcer sa politique de securite.
Zuckerberg lui-meme avait affirme a l'epoque que la vie privee deviendrait la priorite absolue dans la vision future de l'entreprise. Cependant des denonciations consecutives soulevent des doutes sur cet engagement.
Attaullah Baig a rejoint WhatsApp au debut de 2021 et avait deja mene une'red-teaming' un exercice simulant une attaque de service par des pirates informatiques.
Selon la plainte environ 1 500 employes de WhatsApp avaient alors un acces illimite aux donnees sensibles ce qui allait a l'encontre de l'accord avec la FTC.
Pendant plus d'un an Baig a propose a plusieurs reprises de renforcer le controle mais Baig n'a ete invite a se concentrer que sur 'les taches moins importantes'.
WhatsApp compte actuellement environ 3 milliards d'utilisateurs dans le monde et est celebre pour sa fonctionnalite de cryptage des messages. Cependant le recent test de Meta pour la publicite et le partage de donnees dans l'application a incite de nombreuses personnes a douter de la philosophie de securite qui est la base du succes de WhatsApp.
Avec le dernier proces Meta doit non seulement faire face a la pression juridique mais aussi convaincre les utilisateurs que l'engagement en matiere de securite et de confidentialite est reellement primordial.