La Lituanie accuse le Bélarus de laisser des groupes de contrebande utiliser des ballons météorologiques pour transporter de la cigarette de contrebande à travers la frontière. Cette situation s'est produite à plusieurs reprises obligeant l'aéroport de Vilnius à cesser ses activités et à interrompre la circulation aérienne.
La situation d'urgence a été déclarée non seulement en raison de l'interruption de l'aviation civile mais aussi en raison des intérêts de sécurité nationale' a déclaré le ministre de l'Intérieur Vladislav Kondratovic lors d'une réunion gouvernementale diffusée en direct.
Cette déclaration accorde également à l'armée une liberté d'action plus large qui lui permet de coopérer avec la police ou d'opérer indépendamment a-t-il ajouté sans donner de détails.
Cependant le délai d'application des mesures d'urgence n'est pas encore clair.
Pour sa part le Belarus a nié la responsabilité des ballons et a accusé la Lituanie de provocation notamment en l'accusant d'avoir utilisé des drones (avions sans pilote) pour diffuser des 'informations extrêmes'.
Auparavant le 27 octobre le ministère lituanien des Affaires étrangères avait annoncé la fermeture de la frontière avec le Bélarus après des « violations continues » de l'espace aérien du pays.
Selon la Première ministre lituanienne Inga Ruginiene à ce moment-là des dizaines d'hélices de biélorusses avaient pénétré dans l'espace aérien lituanien.
Mme Ruginiene a estimé qu'il s'agissait d'une mesure qui mettait à l'épreuve la capacité de résistance de l'Union européenne (UE) et de l'OTAN face aux menaces mixtes et a appelé à une réponse unifiée et résolue aux violations de l'espace aérien.
La Première ministre a souligné que les forces armées lituaniennes prendraient toutes les mesures nécessaires pour abattre les missiles qui pénètrent dans l'espace aérien.
À ce moment-là le Premier ministre Ruginiene a également annoncé que le processus de fermeture de la frontière avec le Bélarus serait bientôt mis en œuvre et devrait être appliqué un mois après l'annonce. Cependant jusqu'à présent il n'y a toujours pas d'informations officielles de la part de la Lituanie à ce sujet.
En réponse le président biélorusse Alexander Lukasenko a déclaré que la Lituanie avait diffusé de fausses informations sur la fréquence élevée de la violation de l'espace aérien par les gazoducs du Bélarus.
Pendant ce temps la lettre d'opposition du ministère des Affaires étrangères du Belarus adressée à la Lituanie souligne que la décision de fermer la frontière viole 'les droits civiques et les principes de liberté de mouvement'.